Acadie Nouvelle

ESPACE JEUNESSE

SOUFFRIR EN SILENCE… LE COMPLEXE D’UN JEUNE ÉTUDIANT.

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Une journée de sept heures passée à l’école. Une réunion de comité d’une heure. Rentrer à la maison pour manger le repas de maman ou de papa. On dit merci pour le repas pour ainsi aller terminer une série de devoirs. Étudier pour un examen qui aura lieu le lendemain. Dring, dring! le patron appelle, faut rentrer d’urgence au boulot! Terminer trois petites heures de travail pour retourner à la maison de nouveau. Et hop! on repart à l’étude. Faut maintenir la relation avec notre « chum » ou notre « blonde », allez, un petit message texte pour lui dire qu’on l’aime. Finalement, la journée est vraiment terminée. Mais c’est à recommence­r… le lendemain matin. Bienvenue dans la réalité du jeune d’aujourd’hui. Pour certains, il est facile de dire « Je suis stressé » et « J’en peux plus ». La vie nous mène constammen­t par le bout du nez… faire ceci, faire cela. Ce n’est pas facile pour personne, même pour un jeune. Par contre, l’adolescent qui prononce ces paroles a souvent droit à des reproches de la part des adultes « Toi, stressé, je n’ai pas hâte de te voir à mon âge. » En fait, le problème est le suivant, certains adultes sous-estiment le stress que peut vivre un adolescent de son âge. Des propos, comme ceux susmention­nés, contribuen­t négativeme­nt à la situation actuelle du jeune et l’amènent souvent à se refermer sur lui-même. Au Canada, un adolescent sur dix souffre de troubles anxieux. Les symptômes ne sont pas très visibles. Par contre, si vous remarquez que votre jeune pense à 100 000 milles à l’heure, il est peut-être temps de discuter avec lui. Souvent, le jeune ne fera même pas l’action lui-même, vous devez vous rendre à lui. Certains diront que les jeunes n’ont pas à faire cela, qu’ils s’en mettent trop sur les épaules. Eh bien, la réalité en 2015, c’est que les jeunes doivent se surmener pour être à leur meilleur. Pour être en mesure d’avoir des bourses d’études, d’avoir des économies pour le post- secondaire et des lettres de recommanda­tion, il faut aussi donner de son temps un peu partout et même parfois oublier de se donner du temps. Nous sommes tellement peu conscients du problème que même la société en général « trouve » des solutions pour ces jeunes. Alors qu’en fait, on devrait trouver une solution à la société. Est-ce normal qu’un étudiant du secondaire ou encore du post- secondaire soit surmené comme cela ? Pensez- y deux fois avant de vraiment discrédite­r les jeunes d’aujourd’hui.

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