Des femmes prêtres?
Léon Robichaud Shippagan
Comment comprendre, selon France Daigle, le fait que les femmes ne sont pas admises à la prêtrise dans l’église catholique? L’obstacle est simple au premier coup d’oeil et compliqué en théologie catholique. « Hommes et femmes, il les créa. »
L’ordination au sacerdoce est basée sur la représentation symbolique: l’Église, épouse du Christ, le prêtre est donc le représentant symbolique du Christ. L’Église mystique, épouse symbolique du prêtre. Pour que les femmes puissent devenir prêtres, il faudrait enlever toute représentation symbolique dans l’Église.
Il en est de même dans la société civile. L’ambassadeur est le représentant symbolique de son pays. Le policier est le représentant de l’autorité. Le feu rouge aussi, comme le feu vert, sur nos routes. Le représentant symbolique ne peut pas agir en son nom. Il agit au nom d’une autorité autre que la sienne.
Mme Daigle, ce que vous demandez à l’Église, demandez- le au gouvernement Trudeau. D’après vous, il suffirait que d’un clic et le tour serait joué, la représentation symbolique de l’ambassadeur et du policier seraient enlevées. Selon la représentation symbolique, ni l’ambassadeur, ni le policier ne peuvent agir en leur nom personnel. Cet aberration serait plus dommageable que l’exclusion des femmes à l’ordination sacerdotale. N’étant plus le représentant symbolique de l’autorité, l’ambassadeur et le policier pourraient agir en leur propre nom et le feu rouge ne signifierait plus « arrêtez » .
Si dans un clin d’oeil, vous obtenez du gouvernement Trudeau d’enlever dans la société canadienne toutes les représentations symboliques, je vous promets qu’à Pâques, il y aura des femmes ordonnées à la prêtrise. Personnellement, je serais heureux de voir des femmes ordonnées au sacerdoce.
En lisant l’évangile, nous remarquons tous et toutes que les premiers témoins de la résurrection du Christ furent des femmes. Plus que les hommes, je crois, elles sont poussées par l’amour et ne gardent pas pour elles- mêmes leur joie d’aimer.