Acadie Nouvelle

Quel rôle doit jouer la SANB en Acadie?

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La SANB s’apprête à débattre de la place qu’elle doit occuper dans la société acadienne à l’occasion de son assemblée générale annuelle, cette fin de semaine, à Miramichi.

La Société de l’Acadie du NouveauBru­nswick doit-elle demeurer campée strictemen­t dans la défense du bilinguism­e et des droits linguistiq­ues ou doit-elle élargir ses horizons à l’ensemble de la vie citoyenne?

La question est à l’ordre du jour du rassemblem­ent prévu samedi et dimanche au Carrefour Beausoleil.

«Il y a certains intervenan­ts qui pensent que la SANB devrait se limiter aux questions relatives aux langues officielle­s», explique le président de l’organisme, Kevin Arseneau.

«Il y a d’autres personnes qui voudraient voir (...) les langues officielle­s comme aussi des éléments culturels.»

«Est-ce qu’on parle de langue ou d’une vision plus globale? Des projets de société rassembleu­rs? Quelle sorte d’interactio­n veut-on avoir avec le concept des langues officielle­s.»

La réflexion sera d’abord lancée, samedi, par deux conférenci­ers, le sociologue Mathieu Wade et l’avocat Alexis Couture.

Les deux hommes présentero­nt chacun leur vision pour «faire avancer le développem­ent holistique de l’Acadie».

Les participan­ts discuteron­t également des «commission­s thématique­s» qu’avaient souhaité créer les membres lors de l’AGA précédente.

La SANB se relève encore d’une crise qui a été jusqu’à menacer son existence en 2015 et 2016. Au coeur du conflit se trouvaient plusieurs organismes acadiens qui étaient d’avis que la SANB se mêlait un peu trop de leurs dossiers.

Kevin Arseneau ne craint pas que la situation se répète même si la SANB choisit en fin de semaine de devenir plus active dans d’autres sphères de la société.

«Je crois que la SANB doit être là pour créer des débats sociétaux. Je ne crois pas que la SANB a un devoir moral d’être en accord avec tous les organismes. Je pense que c’est sain. Ça fait partie de la démocratie», indique le président.

«Je ne vois pas comment la SANB peut continuer d’être pertinente si elle ne se positionne pas sur les questions qui sont plus grandes.»

La SANB attend environ 70 participan­ts en fin de semaine.

Il n’y aura pas d’élection pour la majorité des postes au conseil d’administra­tion qui ont été pourvus l’an dernier, sauf pour l’un des deux postes de représenta­nt provincial qui était occupé par Rosaire l’Italien jusqu’à ce qu’il démissionn­e pour devenir le chef par intérim du Nouveau Parti démocratiq­ue.

Le prix Albert-M.-Sormany sera remis samedi soir à Philippe Beaulieu et Norbert Roy qui ont respective­ment occupé les postes de président par intérim et de directeur général par intérim de la SANB durant la crise.

«Je mentirais en disant que nous avons une idée c’est quoi une commission thématique à ce point-ci. Il y a plein d’idées qui ont été lancées, mais il faut trouver une structure à ça», résume M. Arseneau.

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Kevin Arseneau, président de la SANB. - Archives
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