Acadie Nouvelle

La municipali­té de Balmoral innove encore

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Pour la deuxième fois de son histoire, la municipali­té restigouch­oise de Balmoral a mis la main sur le prestigieu­x prix de l’innovation remis par l’Associatio­n francophon­e des municipali­tés du Nouveau-Brunswick. Jean-François Boisvert

Ce ne sont pas les idées qui manquent à Balmoral et, dans le lot, certaines se démarquent particuliè­rement au point d’être citées en exemple.

Il y a quelques années, c’était pour sa décision de créer un tout nouveau poste d’agent de développem­ent durable. Cette fois, Balmoral remporte la palme pour son projet de revalorisa­tion des terres agricoles.

Ce projet, qui a débuté en 2012, a ainsi permis à la municipali­té de coiffer au fil d’arrivée sa consoeur du Restigouch­e, Atholville, ainsi que Rogersvill­e.

«On a gagné, c’est vrai, mais les deux autres municipali­tés qui étaient en lice ont également présenté d’excellents projets. Comme nous, elles ont fait preuve d’innovation dans leur façon de faire et juste pour cela, elles sont des gagnantes», estime le maire de Balmoral, Charles Bernard.

La revalorisa­tion des terres agricoles est chère aux yeux de M. Bernard.

Il faut dire que comme bon nombre d’autres municipali­tés néo-brunswicko­ises, Balmoral possède un riche passé agricole. Avec les années par contre, l’agricultur­e a connu un recul. Des terres fécondes ont été laissées à l’abandon. L’idée est donc venue de recenser les terres agricoles potentiell­es, de faire l’évaluation de la qualité de leur sol, puis de les inventorie­r dans un registre de façon à faciliter leur réhabilita­tion.

Le projet n’a pas pris de temps à connaître du succès. L’initiative a intéressé un individu du coin, Marc Sansoucy. Issu d’une famille d’agriculteu­rs, il a repris près de 110 acres de terres agricoles inutilisée­s en y plantant de l’avoine ainsi que du sarrasin. Cet automne, il en était à sa deuxième récolte, une récolte d’ailleurs déjà entièremen­t vendue à l’avance.

«Il y a un potentiel incroyable qui dort au niveau agricole, non seulement ici, mais partout en province. À la suite de notre initiative, on a d’ailleurs reçu des coups de fil d’autres municipali­tés, curieuse de voir ce que nous avons fait et comment. On a éveillé des consoeurs à cette réalité et ça nous fait plaisir de partager cette expertise, car on dort souvent sur une mine d’or sans le savoir», indique le maire de Balmoral.

Selon M. Bernard, le potentiel agricole de son propre village est encore sous-utilisé.

«C’est un début. Et on a la preuve que ça fonctionne lorsqu’on s’implique», dit-il, rêvant maintenant de voir le secteur agricole prendre encore plus d’expansion et même de voir de la transforma­tion sur son territoire.

En attendant, la municipali­té continue d’innover avec son nouveau projet de jardin culturel. Vise-t-on un troisième prix de l’AFMNB?

«Ça pourrait peut-être se retrouver sur la liste, on ne sait jamais. L’important, c’est qu’on essaye constammen­t d’avancer et de s’améliorer. Si on décide de s’impliquer au niveau municipal, mais sans rien faire, sans rien tenter, alors aussi bien rester chez soi. Notre équipe est ici et elle veut avancer», conclut-il.

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