L’Union des pêcheurs des Maritimes rembourse une dette de 11 M $ plus vite que prévu
L’Union des pêcheurs des Maritimes rembourse une dette de 11 millions $ au gouvernement provincial, près de trois ans plus tôt que prévu.
Le quota record du crabe des neiges cet été a permis à l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) d’éponger une dette de plusieurs millions de dollars. Le prêt, effectué en 2010, avait permis à l’organisation qui représente plus de 1200 pêcheurs indépendants de racheter plus de 170 permis de pêche au homard.
En effaçant sa dette, l’UPM pourra investir davantage dans des projets communautaires pour les pêcheurs au cours des prochains mois et des prochaines années. Ces projets comprennent, entre autres, l’amélioration de l’infrastructure sur les quais ainsi que l’ensemencement et l’installation de récifs artificiels.
«Étant donné qu’on a terminé les paiements du prêt à au gouvernement, on va commencer à investir dans des projets communautaires pour les pêcheurs», affirme Martin Mallet, directeur général par intérim de l’UPM.
L’UPM a droit chaque année à environ 6,2% du quota de crabe des neiges dans le golfe du Saint-Laurent. En 2017, le quota de crustacé a atteint un niveau record, soit 43 822 tonnes. Il s’agit du double de l’année précédente.
L’organisme a utilisé ses revenus additionnels pour payer les 6,8 millions $ restant sur sa dette.
La rationalisation de la flottille, il y a six ans, avait pour objectif d’augmenter la quantité de homard pris par chaque navire. Elle devait aussi contribuer aux efforts de conservation dans le détroit de Northumberland et dans le Nord-Est.
Le pari a réussi, selon M. Mallet. Depuis quelques années, la majorité des homardiers obtiennent des débarquements historiquement élevés.
«Si tu prends une tarte divisée en dix morceaux et que soudainement tu as seulement besoin de la diviser en huit parts, les morceaux seront plus gros. Même si la quantité de homard demeure le même, tu augmentes la quantité de homard par pêcheur», explique M. Mallet.
«De plus, en réduisant le nombre de pêcheurs, l’effort est réduit. Il va donc y avoir un peu plus de homard qui va rester à l’eau à la fin de la saison. L’année suivante, le homard restant sera plus gros et il y aura plus de recrutement.»
L’UPM a fait du lobbying auprès du gouvernement provincial pendant des années avant qu’il accepte d’accorder un prêt de 11 millions $ pour la rationalisation. La somme avait permis aux pêcheurs d’obtenir une subvention du gouvernement fédéral provenant d’un fonds pour les mesures de durabilité.
Le prêt a été accordé par les libéraux de Shawn Graham en juin 2010. L’UPM avait 10 ans pour rembourser le prêt et n’avait pas d’intérêts à payer au cours des cinq premières années. - JMD