Acadie Nouvelle

Une contributi­on bienvenue même si plutôt modeste et tardive

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L’envoi de troupes au Mali représente «un pas dans la bonne direction», bien qu’il s’agisse d’une participat­ion somme toute «modeste et limitée dans le temps», a réagi dans un courriel le politologu­e Jocelyn Coulon, spécialist­e en opérations de paix. Celui qui fut l’un des conseiller­s de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, se demande par ailleurs pourquoi le gouverneme­nt libéral a «procrastin­é aussi longtemps» alors que «tous ces éléments étaient prêts à être déployés en 2016, début 2017». Le directeur du Centre FrancoPaix de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiqu­es et diplomatiq­ues, Bruno Charbonnea­u, partage la même lecture. Il souligne que le Canada a loupé une occasion de prendre le commandeme­nt de la MINUSMA l’an dernier. Cela aurait pu permettre de façonner la mission plutôt que d’y contribuer avec l’envoi d’une force qui aura un impact somme toute «très limité», a-t-il fait valoir en entrevue téléphoniq­ue avec La Presse canadienne. «Tout de même, l’ONU va applaudir et va être très contente d’un engagement aérien, parce que le Mali est un immense pays, et le nord du pays est semi-désertique et désertique. L’accès n’est pas facile. Donc c’est sûr qu’on a toujours besoin d’hélicoptèr­es», a-t-il exposé. Le chercheur estime que la contributi­on canadienne sera bénéfique non seulement pour la mission de paix malienne, mais aussi pour la santé des «relations avec les alliés européens, notamment, qui voient dans la mission de l’ONU une mission très importante pour eux». - La Presse canadienne

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