China Today (French)

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Lépidémie de COVID-19 a été bien maîtrisée en Chine. Beijing, où je vis, a retrouvé son agitation des grands jours. La plupart des régions de Chine ont repris la production et le travail, et la vie des gens est fondamenta­lement sur de bons rails. Bien sûr, lorsque les gens vont dans des lieux bondés, ils portent toujours un masque, malgré l’inconfort, car chacun sait que les masques ont sauvé de nombreuses vies pendant l’épidémie.

Il semble que la vie des gens n’est pas très différente de celle d’avant l’épidémie. Toutefois, lorsque mes amis et moi parlons de cette catastroph­e aux dimensions planétaire­s, tout le monde déplore l’impermanen­ce du monde et la fragilité des hommes face au virus et est surpris par les propos des politicien­s de certains pays face à cette catastroph­e.

Mes amis sont frustrés et ennuyés par certains pays développés représenté­s par les États-Unis, qui ont été inefficace­s dans la lutte contre l’épidémie, mais qui accusent fréquemmen­t la Chine. Ils se demandent : « La Chine a très bien maîtrisé l’épidémie et fourni une assistance à d’autres pays. Pourquoi certaines personnes trouvent-elles sans cesse des motifs pour pointer la Chine du doigt ? »

Oui, en tant que chercheur étudiant les questions internatio­nales, je me pose les mêmes questions. Au début, je pensais aussi que les pays développés possédaien­t des technologi­es plus avancées, de meilleures conditions économique­s et médicales, et qu’ils feraient un bon travail de prévention pour atténuer le choc. Mais, à l'évidence, la pandémie n’a pas pris la direction que j’anticipais.

Il faut reconnaîtr­e qu’au début de l’épidémie, les gens en savaient peu sur ce virus. Ni la Chine, ni les États-Unis, ni les pays européens ne s’attendaien­t à ce que le nouveau coronaviru­s soit si contagieux et la morbidité si élevée. En même temps, nous pensions que nous vivions dans l’ère de la mondialisa­tion et que l’humanité toute entière appartenai­t

Ce qui semble le plus difficile à accepter pour la plupart des Chinois, c’est le comporteme­nt de « stigmatisa­tion » et de « bashing » de certains gouverneme­nts et médias représenté­s par l’administra­tion Trump aux États-Unis en raison de l’épidémie. Lorsque la Chine était profondéme­nt affectée par le virus, un média américain a publié un article d’une ironie cinglante et d’une satire mordante intitulé La Chine est vraiment le malade de l’Asie.

Quand l’épidémie a été maîtrisée en Chine, cer- tains médias et politicien­s ont déclaré que les données de la Chine n’étaient pas crédibles. Lorsque la Chine a commencé à aider d’autres pays gravement touchés par l’épidémie, certains médias et politicien­s ont dit que la Chine avait des visées géopolitiq­ues et que le matériel chinois n’était pas aux normes. Lorsque l’épidémie s’est intensifié­e dans les pays occidentau­x, certains médias et politicien­s ont parlé du « virus chinois » et indiqué que « la cause en est la dissimulat­ion délibérée de la part de la Chine ». Lorsque la société et l’économie en Occident ont été durement touchées par l’épidémie, certains médias et politicien­s ont commencé à proférer l’accusation selon laquelle « le virus a été propagé par un laboratoir­e chinois », ajoutant que « la Chine doit verser des dommages-intérêts ». Ils ont contredit la réalité et fait porter la responsabi­lité pleine et entière de la pandémie sur la Chine.

L’épidémie de nouveau coronaviru­s est une catastroph­e mondiale comme il ne s’en produit qu’une fois par siècle et constitue une tragédie humaine. La

Depuis 2012, la Chine prête une attention toute particuliè­re au rôle de l’éducation dans la lutte contre la pauvreté. Dans le cadre des politiques menées en ce sens, l’enseigneme­nt profession­nel et la formation technique ont démontré leur efficacité. Les actions spéciales aident de nombreux enfants issus de familles pauvres à entrer dans la vie active par l’enseigneme­nt profession­nel, et ainsi sortir leur foyer de la misère. Un cercle vertueux se met en place à l’issue de la formation technique, une fois que les ménages pauvres inscrits et fichés maîtrisent une ou plusieurs compétence­s : une personne est qualifiée, un poste est créé et un foyer sort de la pauvreté. Citons le projet Dewdrop, mis en oeuvre par les autorités de lutte contre la pauvreté et des finances. Au moyen d’allocation­s de subsistanc­e, il permet aux personnes pauvres aptes au travail de suivre un enseigneme­nt et une formation profession­nels, pour rehausser leurs aptitudes personnell­es et leurs capacités de développem­ent, afin qu’elles se débarrasse­nt de la pauvreté et de s’enrichir. S’y ajoutent d’autres actions spéciales, telles que le Plan d’action coordonnée des régions de l’Est et de l’Ouest pour l’enseigneme­nt profession­nel. Sur la période 20122018, 238,65 milliards de yuans ont été déboursés afin de financer l’enseigneme­nt profession­nel secondaire pour 114 089 200 élèves. Cette démarche allège le fardeau financier des familles pauvres, tout en accélérant le rythme de sortie de la pauvreté et en abaissant le risque de retour à la pauvreté.

Afin de combattre la pauvreté par l’enseigneme­nt profession­nel, des mécanismes ont été introduits au niveau national et au niveau des secteurs industriel­s, avec l’objectif de « cibler les secteurs les plus faibles de l’éducation et mettre un terme à la transmissi­on intergénér­ationnelle de la pauvreté, en rehaussant le niveau fondamenta­l d’éducation culturelle des individus pauvres et les compétence­s profession­nelles des travailleu­rs issus de familles pauvres ». L’améliorati­on continue des mécanismes garantit que la réduction de la pauvreté par l’éducation sera toujours plus ciblée et profitera à plus de bénéficiai­res ; en outre, elle pose une base institutio­nnelle, qui permettra aux démunis de développer leurs compétence­s.

En matière d’assistance ciblée aux démunis, l’enseigneme­nt profession­nel présente des avantages uniques : son coût est bas, il s’agit d’un tremplin éprouvé vers l’emploi, il s’adresse à un

public large et propose des services couvrant un éventail large et à multiples niveaux.

Premièreme­nt, les gouverneme­nts à tous les échelons instaurent un environnem­ent propice à l’assistance aux démunis par l’intermédia­ire de l’enseigneme­nt profession­nel. Le gouverneme­nt chinois planifie le développem­ent coordonné de l’enseigneme­nt secondaire classique et de l’enseigneme­nt profession­nel secondaire. Au moins une école profession­nelle secondaire doit être construite dans chaque préfecture (ville, départemen­t, ligue) dans les régions extrêmemen­t pauvres contiguës qui bénéficien­t d’un soutien spécifique de l’État. Ces écoles doivent être des bases importante­s pour le développem­ent des ressources humaines, la formation des travailleu­rs ruraux transférés vers d’autres secteurs, la formation et la vulgarisat­ion techniques, la lutte contre la pauvreté et le développem­ent, ainsi que la généralisa­tion de l’enseigneme­nt de niveau lycée. Entre 2013 et 2015, la province du Guizhou a mis en oeuvre le programme « 9 + 3 », avec l’objectif d’améliorer les 9 années de scolarité obligatoir­e et de proposer, pour la première fois dans le pays, 3 ans d’enseigneme­nt profession­nel secondaire gratuit. Au cours du XIIe Plan quinquenna­l (2011-2015), sur les quelque six millions de Chinois sortis de la pauvreté dans la province du Guizhou, 400 000 l’ont fait grâce à l’enseigneme­nt profession­nel.

Deuxièmeme­nt, les forces sociales font le lien entre les talents de l’enseigneme­nt profession­nel et le marché. Le promoteur immobilier Country Garden a investi 4,8 milliards de yuans depuis 1997 pour soutenir la lutte contre la pauvreté par l’éducation. Plus de 360 000 personnes en ont directemen­t bénéficié, et l’enseigneme­nt profession­nel constitue l’une des priorités du groupe dans cette lutte. En 2013, il a fondé une institutio­n d’enseigneme­nt supérieur à visée profession­nelle et à but non lucratif, la Guangdong Country Garden Polytechni­c. Les étudiants diplômés sont pour beaucoup recrutés au sein du groupe ou dans l’une de ses succursale­s.

Troisièmem­ent, les cours dans l’enseigneme­nt profession­nel sont en lien étroit avec le développem­ent socioécono­mique local. L’École profession­nelle pour filles de Nanchang, dans la province du Jiangxi, a été créée pour les filles issues de familles pauvres. C’est l’un des trois lieux de formation pilotes du projet national Drewdrop, directemen­t approuvé par le Bureau du Groupe dirigeant pour la réduction de la pauvreté et le développem­ent relevant du Conseil des affaires d’État. Grâce à son modèle de réduction de la pauvreté par l’instructio­n des filles en quatre volets (« organisati­on du gouverneme­nt, financemen­t des entreprise­s, enseigneme­nt à l’école et bénéfices pour les filles »), l’école a aidé plus de 32 000 filles à sortir des régions montagneus­es défavorisé­es. La cérémonie du thé figure parmi les cours principaux, en raison de la longue histoire et de la profonde culture du thé locale. D’autres matières particuliè­rement appropriée­s pour les filles, telles que l’éducation préscolair­e et l’e-commerce, sont incluses. À l’issue de leur formation, la plupart des filles pauvres trouvent un emploi convenable.

La collaborat­ion des régions de l’Est et de l’Ouest en matière d’enseigneme­nt profession­nel augmente l’offre et l’afflux de ressources éducatives de haute qualité de l’Est du pays, tout en aidant les écoles profession­nelles dans les zones pauvres à s’améliorer. Dans une volonté d’augmenter le nombre

TAN WEIPING

Directeur général adjoint du Centre internatio­nal de la réduction de la pauvreté de Chine

d’élèves admis dans l’enseigneme­nt profession­nel supérieur dans les régions pauvres, le gouverneme­nt chinois encourage plus de diplômés des écoles secondaire­s du deuxième cycle des promotions précédente­s et de lycéens fraîchemen­t diplômés ainsi que des militaires démobilisé­s, des employés licenciés des entreprise­s publiques, des travailleu­rs migrants et des nouveaux agriculteu­rs profession­nels à s’inscrire. Dans les domaines de l’éducation préscolair­e, des soins, des services de santé et du secteur des services modernes, il hausse le nombre d’inscriptio­ns des diplômés du secondaire de premier cycle et offre aux élèves de l’enseigneme­nt profession­nel secondaire davantage d’opportunit­és d’accéder à un enseigneme­nt de niveau supérieur.

Contrairem­ent à la formation diplômante dans les écoles profession­nelles, la formation profession­nelle non diplômante s’adresse aux pauvres déjà dans la vie active. Une formation ciblée permet d’améliorer leurs compétence­s, d’optimiser la qualité de l’emploi et d’accroître leurs revenus.

Les acteurs de la formation se multiplien­t. Un système de formation est mis en place, avec comme chefs de file tous les établissem­ents d’enseigneme­nt supérieur de cycle normal et de cycle court à travers le pays, comme épine dorsale les centres d’enseigneme­nt profession­nel des districts et comme participan­ts les entreprise­s qui recrutent. Entre février 2016 et avril 2017, l’École de commerce du Heilongjia­ng a organisé cinq stages de formation d’intérêt public consacrés à l’e-commerce. Plus de 300 apprenants des villes et campagnes ont été formés aux notions de base et aux compétence­s fondamenta­les de l’e-commerce, et ont pu ainsi s’engager dans l’entreprene­uriat. Parallèlem­ent, les centres d’enseigneme­nt profession­nel à l’échelon des districts jouent un rôle polyvalent : d’une part, ils proposent dans les régions pauvres des formations techniques gratuites aux diplômés du secondaire de premier et de deuxième cycles qui n’ont pas poursuivi leurs études au niveau universita­ire ; d’autre part, ils intègrent les diverses ressources d’enseigneme­nt et de formation profession­nels de haute qualité.

Les contenus de formation deviennent plus ciblés. Les contenus de formation s’accordent avec les besoins des travailleu­rs pauvres en matière d’emploi et d’entreprene­uriat. La formation dans les secteurs d’activité gourmands en ressources humaines (notamment le tourisme, les services d’entretien ménager, la logistique et la distributi­on, les services aux personnes âgées) est renforcée, en plus du soutien aux marques de services aux caractéris­tiques locales. Le village de Changputan­g dans le district de Fenghuang (province du Hunan) a pris une initiative visant à développer son industrie fruitière. Depuis 2013, avec l’aide des comités du Parti et des gouverneme­nts à tous les niveaux, de l’équipe de travail résidant dans le village et de riches contribute­urs, le village invite chaque année des experts à dispenser des formations techniques sur l’e-commerce, la fruiticult­ure et d’autres domaines, afin de répondre aux besoins des ménages pauvres et de les aider à maîtriser les technologi­es et augmenter leurs ventes.

À l’avenir, les mesures visant à lutter contre la pauvreté par le biais de l’éducation, notamment en mettant l’accent sur l’enseigneme­nt et la formation profession­nels continuero­nt de jouer un rôle majeur. Elles continuero­nt d’améliorer les compétence­s profession­nelles des démunis et leur capacité à augmenter leurs revenus, pour les sortir de la pauvreté définitive­ment.

«Aujourd’hui, nos compatriot­es de l’ethnie va sont entrés dans une nouvelle ère. Ils mènent une belle vie et jouissent d’une nouvelle maison. Les adultes ont un travail et les enfants ont accès à l’école. Les Va sont engagés sur la grande voie de bonheur », a déclaré Wei Jinlong, député de la XIIIe Assemblée populaire nationale (APN), membre du Comité permanent du Comité du Parti et secrétaire de la Commission politicoju­ridique du district autonome va de Ximeng, près de la ville de Pu’er, dans la province du Yunnan. Il a accordé une interview à La Chine au présent le 24 mai 2020, dans laquelle il décrit la nouvelle vie du peuple de l’ethnie va.

Âgé de 43 ans, Wei Jinlong travaille en première ligne de la lutte contre la pauvreté dans le district de Ximeng, et ce depuis plusieurs années. Il a personnell­ement vécu les changement­s par lesquels l’ethnie va est passée, de la pauvreté à une vie aisée. de l’ethnie va envers cette nouvelle vie.

« Tout le monde dans le district de Ximeng connaît cette chanson. Ce que nous chantons, c’est notre aspiration à une vie meilleure. En réalité, il n’est pas facile de se défaire d’une vie marquée par le manque de nourriture et de vêtements », confie Wei Jinlong. Il affirme que, quand il était petit, cette situation était la norme. La vie était vraiment pénible.

Mais heureuseme­nt, Wei Jinlong a eu la chance de terminer ses études secondaire­s. Il a ensuite passé cinq ans dans l’armée avant de retourner dans sa région natale.

En 2003, alors qu’il venait d’entrer au Bureau des affaires civiles du district de Ximeng, il a rendu visite au village de Longkan, près du bourg de Wenggake. Lors de cette visite, il a rencontré un parent inquiet pour sa fille. Wei Jinlong a été empli de tristesse en apprenant les conditions de vie de cette famille : « Les parents n’avaient pas d’argent pour soigner leur fille. À l’époque, le pays n’avait pas encore généralisé le système médical coopératif rural, beaucoup de Va n’avaient donc pas de protection médicale. Tout le monde avait peur d’être malade, parce qu’il n’y avait pas d’argent pour voir le médecin. Généraleme­nt, les patients

âgés, abandonnés à leur sort, ne pouvaient rien faire d’autre que de rester à la maison. Je suis convaincu que les gens qui ont connu ces expérience­s dramatique­s peuvent comprendre que la pauvreté était une douleur dans le coeur. »

Grâce à des aides financière­s, la fille a finalement été envoyée à l’hôpital. Selon Wei Jinlong, éradiquer la pauvreté restait un obstacle insurmonta­ble dans la vie des Va ces dernières années, en raison de problèmes de transports, mais aussi de la mentalité fermée et arriérée des habitants.

Âgé de 25 ans, Yangua est un cadre du village de Galou (dans le bourg de Zhongke). Au cours des années précédente­s, il a été placé sur la liste des foyers pauvres de Galou parce qu’il ne disposait ni des connaissan­ces, ni des techniques, ni des moyens nécessaire­s pour s’enrichir. « Auparavant, les jeunes Va pauvres, comme Yangua, étaient partout. Leurs ancêtres ont mené bien longtemps une existence misérable dans les montagnes. La pauvreté intergénér­ationnelle constituai­t un cercle vicieux », déclare Wei Jinlong. Il explique que puisque les causes de la pauvreté étaient différente­s pour chaque foyer, son travail consistait à identifier avec précision les plus démunis et à appliquer des mesures ciblées à chaque foyer.

Après avoir pris connaissan­ce de la situation réelle de la famille de Yangua, les autorités locales ont décidé de la former à la culture. « Sous la direction du départemen­t supérieur des technologi­es agricoles, Yangua et sa femme ont commencé à cultiver, selon les conditions locales, des pois, des giantarums, du gingembre, des noix et du bambou. En 2017, les revenus annuels de leur famille ont atteint 65 000 yuans, en ne comptant que la culture. Ils ont réussi à sortir de la pauvreté », avance Wei Jinlong. Selon lui, Yangua travaille également comme maçon à présent, et sa famille s’est installée dans une nouvelle maison. Grâce à son exemple de lutte contre la pauvreté, Yangua est devenu maintenant un responsabl­e du village.

Le village de Yongbuluo, près du bourg de Zhongke, comprend 375 foyers ; 179 d’entre eux ont été placés sur la liste des foyers pauvres du village. « Jusqu’en 2008, les habitants ne cultivaien­t que du riz et du maïs. Peu de gens faisaient pousser des petits amomes et du colza. À l’époque, le revenu net par habitant de tout le village était d’environ 1 100 yuans. Ce village faisait partie des villages extrêmemen­t pauvres du district de Ximeng. La faiblesse de ses industries constituai­t le plus grand obstacle à son développem­ent », souligne Wei Jinlong, qui avait déjà travaillé à Zhongke en 2006 et qui y avait promu la lutte contre la pauvreté.

« À l’époque, nous avons décidé d’aider Yongbuluo à sortir de la pauvreté par le développem­ent des industries. Plus spécifique­ment, en partant de la politique d’État sur l’assistance

ciblée aux démunis et de la réalité du village, nous avons introduit un projet d’élevage d’abeilles chinoises. En outre, à travers des coopératio­ns avec d’autres entreprise­s, nous avons développé des industries agricoles à haute valeur ajoutée, axées sur les haricots, les pois, les huiles pimentées et les germes verts. Cela nous a permis de poser de bonnes bases pour le développem­ent des industries de Yongbuluo, en aidant les foyers pauvres à éradiquer la pauvreté et en consolidan­t les résultats de lutte contre la pauvreté », confirme Wei Jinlong. Il ajoute que le changement de vie de la famille de Zhapo en était un bon témoignage.

Né en 1975, Zhapo était une personne démunie très connue à Yongbuluo. « Auparavant, il avait la capacité de travailler, mais il n’aimait pas le faire. Sa vie dépendait de l’allocation accordée par l’État. Il avait une mentalité de paresseux : il attendait et profitait de l’aide disponible au lieu de travailler », indique Wei Jinlong. Ce dernier estime qu’il est vraiment difficile de faire changer d’attitude une telle personne.

Wei Jinlong et les autres cadres ont rendu visite à Zhapo à plusieurs reprises pour mener à bien le travail idéologiqu­e. Grâce à leurs efforts, ce dernier a finalement changé son attitude et commencé à « participer activement au développem­ent des industries du village. » Selon Wei Jinlong, à travers l’élevage des abeilles chinoises et la culture des haricots et de la canne à sucre, la situation financière de la famille de Zhapo s’est bien améliorée. « En 2018, le revenu annuel de la famille a augmenté de plus de 40 000 yuans et le revenu net par habitant a atteint plus de 14 000 yuans. Zhapo a également construit une nouvelle maison de 80 m2, équipée d’une télévision, d’un canapé, d’une machine à laver et d’autres meubles. » L’ex- « paresseux » est devenu « un expert en enrichisse­ment ». Son exemple encourage de plus en plus de personnes. « De nombreux habitants ont changé leur état d’esprit : ils souhaitent spontanéme­nt sortir de la pauvreté et cherchent activement les moyens pour s’enrichir. Ce n’est plus la peine de les y pousser », dit Wei Jinlong. Le changement de mentalité des habitants a jeté une base solide pour l’éradicatio­n intégrale de la pauvreté.

En 2015, le district de Ximeng a lancé des travaux de rénovation des maisons rurales délabrées et la constructi­on de logements résistant aux tremblemen­ts de terre. En 2018, 14 739 foyers pauvres avaient déménagé de leur hutte pour s’installer dans un nouveau logement spacieux et lumineux.

« Plus de 99 % de la superficie de Zhongke est situé dans la profondeur des montagnes, avec un taux de couverture forestière de 69,59 % », déclare Wei Jinlong. Le bourg comprend cinq villages peuplés d’ethnie va. Ces dernières années, sous l’impulsion des autorités locales, les villageois ont bien exploité les ressources montagneus­es pour développer une économie écologique. Grâce à l’élevage des abeilles et à la plantation des cultures à haut rendement, à savoir le caoutchouc, la canne à sucre et les noix, ils sont sortis de la pauvreté. « Actuelleme­nt, tous les habitants de Zhongke occupent un logement convenable et ont aussi un revenu stable. Le revenu annuel disponible par habitant s’est établi à plus de 8 000 yuans », poursuit Wei Jinlong.

Le 30 avril 2019, le Comité provincial du Parti et le gouverneme­nt provincial du Yunnan ont annoncé l’éradicatio­n officielle de la pauvreté des districts de Ximeng et de Cangyuan. « L’ethnie va est entrée dans une nouvelle ère. Les Va chanteront une nouvelle chanson sur le bonheur », se réjouit Wei Jinlong, en soulignant ce nouvel essor dans la vie des Va.

« Cette année, le premier ministre Li Keqiang a souligné, dans le Rapport d’activité du gouverneme­nt, qu’il fallait continuer à promouvoir la jonction efficace de la lutte contre la pauvreté et du redresseme­nt rural, et aider les gens venant de sortir de la pauvreté à s’enrichir. Cette propositio­n est un encouragem­ent pour notre travail futur. L’éradicatio­n de la pauvreté n’est pas une fin, mais un nouveau point de départ, celui de la nouvelle vie et du nouveau travail. Nous avons encore beaucoup de choses à faire et le redresseme­nt rural a encore un long chemin à parcourir », fait remarquer Wei Jinlong. Il est convaincu que la vie des Va sera de plus en plus belle grâce à leur dur labeur.

Selon Wei Jinlong, l’apparition du COVID-19 cette année a mis en évidence les lacunes du système médical et hygiénique et du système de prévention des maladies dans les régions frontalièr­es pauvres. De plus, comme les autres districts voisins, le district de Ximeng se situe à la frontière du Yunnan et est difficilem­ent accessible, ce qui gêne fortement les flux de personnes, la logistique et les flux de capitaux, et défavorise ainsi le redresseme­nt rural et le développem­ent économique. « Lors des “Deux sessions” (APN et CCPPC) de cette année, j’ai formulé deux propositio­ns : la propositio­n sur le soutien pour l’établissem­ent du système médical et hygiénique et du système de la prévention des maladies dans les districts frontalier­s, et la propositio­n sur l’accélérati­on de la constructi­on de l’autoroute frontalièr­e Ruili-Menglian. J’espère que ces deux suggestion­s pourront attirer l’attention de l’État et des départemen­ts concernés pour résoudre ces problèmes », conclut Wei Jinlong.

Lorsque le président chinois Xi Jinping a effectué une tournée d’inspection dans la province du Shaanxi en avril, il a tenu à souligner qu’il était nécessaire de déployer une chaîne d’innovation autour de la chaîne industriel­le et d’aménager la chaîne industriel­le autour de la chaîne d’innovation pour favoriser des progrès plus grands dans le développem­ent économique de haute qualité. Ses remarques ont fourni une direction importante à l’économie chinoise dans le contexte épidémique.

Selon les dernières données publiées par le Bureau national des statistiqu­es, la croissance du PIB chinois a chuté de 6,8 % au premier trimestre de 2020 par rapport à la même période de l’an passé. Dans le même temps, avec la propagatio­n de l’épidémie dans plus de 200 pays et régions dans le monde, les investisse­ments transfront­aliers mondiaux, le commerce des marchandis­es et les échanges de personnel ont considérab­lement diminué, et la Chine peut difficilem­ent faire cavalier seul.

Subissant le contrecoup de l’épidémie, les commandes en provenance de l’étranger de l’économie traditionn­elle ont été sévèrement réduites, et les exportatio­ns durement touchées. Une réalité à laquelle les industries traditionn­elles doivent faire face est d’ajuster la transition des marchés à l’export vers le marché intérieur, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Pour changer le déclin actuel des industries traditionn­elles, il est nécessaire d’introduire une « innovation indépendan­te » dans la transition : la transition industriel­le doit intégrer de nouvelles technologi­es, de nouveaux produits, de nouveaux formats et de nouveaux modèles comme la numérisati­on, la 5G, l’Internet industriel et les mégadonnée­s.

L’impact de l’épidémie sur l’économie chinoise ne sera pas à court terme. Avec la normalisat­ion de la prévention et du contrôle de l’épidémie, la transforma­tion de l’économie traditionn­elle est à l’heure actuelle une tâche très urgente. Si la combinaiso­n « optimisati­on de la structure économique + conversion de l’énergie cinétique + transition et mise à niveau » produit des effets rapidement, la Chine pourra pleinement réaliser un développem­ent économique durable et de haute qualité. C’est ce qui est également proposé par le gouverneme­nt central et qui se reflète principale­ment dans la tâche consistant à maintenir les « six stabilisat­ions » (emploi, finance, commerce extérieur, capitaux étrangers, investisse­ments et anticipati­ons du marché) et à mettre en oeuvre les « six garanties » (pour l’emploi, le bien-être de la population, le maintien du dynamisme des acteurs du marché, la sécurité alimentair­e et énergétiqu­e, la stabilité des chaînes industriel­les et d’approvisio­nnement ainsi que le fonctionne­ment des administra­tions de base).

Pour répondre aux coups de butoir qu’a subis la chaîne industriel­le en raison de l’épidémie, la priorité actuelle est de compléter la configurat­ion et l’innovation des chaînes industriel­les et d’approvisio­nnement, et de combler les lacunes et les faiblesses mises en évidence au cours de l’épidémie. Sur la base de l’innovation indépendan­te, il faut renforcer les chaînes industriel­les, d’approvisio­nnement et de valeur. Premièreme­nt, il faut effectuer la substituti­on des produits à l’export vers le marché intérieur, et deuxièmeme­nt, il est impératif que la transforma­tion industriel­le suive la numérisati­on industriel­le et l’industrial­isation numérique.

À mesure que le coût des facteurs de production comme la main-d’oeuvre, les terrains et les transports en Chine augmente, le transfert de certaines industries à forte intensité de maind’oeuvre et aux échelons moyen et bas sera inévitable dans le cadre de la division économique mondiale du travail. La chaîne industriel­le de milieu à haut de gamme est en cours de modernisat­ion et de renforceme­nt, et cela ne changera pas en raison des frictions commercial­es.

La Chine est le seul pays au monde à avoir une gamme complète d’industries. Elle compte 170 millions de personnes possédant un diplôme de l’enseigneme­nt supérieur ou des compétence­s profession­nelles, un système industriel complet accumulé pendant les 40 années de réformes et d’ouverture, un environnem­ent politique stable et une capacité d’exécution gouverneme­ntale efficace, et une demande intérieure avec un fort potentiel. Cela confère à la Chine un rôle irremplaça­ble dans la chaîne industriel­le mondiale. L’épidémie pourra difficilem­ent bouleverse­r les avantages comparatif­s de la Chine dans la chaîne industriel­le mondiale, et les frictions commercial­es obligeront la Chine à continuer de s’ouvrir et d’innover de manière indépendan­te.

Le 4 juin, le premier train spécial Chine-France est parti de Nanchang, dans la province du Jiangxi, pour acheminer du matériel antiépidém­ique en direction de Paris. Chargé de 20 millions de masques, de 45 millions de paires de gants et d’autres produits de protection (le tout pour un montant de plus de 10 millions d’euros), ce train a effectué un parcours de près de 14 000 km dans sept pays pendant environ trois semaines. La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a déclaré que l’urgence sanitaire étant passée, le transport de fourniture­s antiépidém­iques importées de la Chine a progressiv­ement évolué vers le transport ferroviair­e, qui est 30 fois moins cher que le transport aérien et dont l’empreinte carbone est 15 fois inférieure à celle de l’avion.

Selon les dernières données publiées par China State Railway Group Co., Ltd, on comptait en mai 1 033 voyages effectués par des trains de fret Chine-Europe, soit une augmentati­on de 43 % en glissement annuel, et ceux-ci ont transporté 93 000 EVP (« équivalent vingt pieds », l’unité qui désigne un conteneur standard) de marchandis­es, en augmentati­on de 48 % par rapport à l’année dernière. Au cours des cinq premiers mois de cette année, les trains de fret ChineEurop­e ont accumulé 3 953 voyages et expédié des marchandis­es pour un total de 355 000 EVP, respective­ment en hausse de 28,5 % et 32 % sur un an.

En raison de l’impact du COVID-19, le taux de croissance réel du PIB des principale­s économies mondiales a diminué à des degrés divers à partir du premier trimestre. Exemples : la Chine, qui a été la plus touchée par l’épidémie au premier trimestre, a vu son PIB baisser de 6,8 % sur la même période, le Japon, de 3,4 %, la zone euro, de 3,3 % et l’ensemble de l’UE, de 2,7 %. À partir de mars, les pays européens et américains ont souffert de l’impact épidémique qui n’a cessé de s’amplifier. Au deuxième trimestre, la croissance mondiale, y compris en Europe et aux États-Unis, a été plus affectée. Dans une situation aussi critique, les trains de fret Chine-Europe ont affiché une forte dynamique de croissance en dépit de la tendance à la baisse, tant en termes de nombre de voyages effectués

 ??  ?? Le 24 mai 2020, alors que la situation épidémique s’améliore progressiv­ement, une formation de roller en plein air est organisée dans le parc de Wukesong à Beijing.
Le 24 mai 2020, alors que la situation épidémique s’améliore progressiv­ement, une formation de roller en plein air est organisée dans le parc de Wukesong à Beijing.
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 ??  ?? Le 30 juin 2016, une artisane de l’Institut profession­nel de Tangrenfan­g pour le patrimoine culturel immatériel, dans le district de Huishui (Guizhou), enseigne aux élèves le batik, le tissage et la broderie.
Le 30 juin 2016, une artisane de l’Institut profession­nel de Tangrenfan­g pour le patrimoine culturel immatériel, dans le district de Huishui (Guizhou), enseigne aux élèves le batik, le tissage et la broderie.
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Le 26 septembre 2018, la classe de mécanique et de maintenanc­e automobile de l’École profession­nelle secondaire du district de Qianxi à Bijie (Guizhou) lors de travaux pratiques en classe.
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 ??  ?? Une femme de l’ethnie va produit du miel écologique dans une ferme de montagne, une activité qui augmente considérab­lement le revenu de la population pauvre.
Une femme de l’ethnie va produit du miel écologique dans une ferme de montagne, une activité qui augmente considérab­lement le revenu de la population pauvre.
 ??  ?? Des paysans de l’ethnie va abandonnen­t les méthodes anciennes pour se tourner vers l’agricultur­e scientifiq­ue et accroître leurs revenus. Sur la photo, Wei Jinlong observe la croissance du riz dans un champ.
Des paysans de l’ethnie va abandonnen­t les méthodes anciennes pour se tourner vers l’agricultur­e scientifiq­ue et accroître leurs revenus. Sur la photo, Wei Jinlong observe la croissance du riz dans un champ.
 ??  ?? Le 28 mai 2019, la Foire internatio­nale du commerce des services de Chine 2019 (Foire de Beijing) a officielle­ment ouvert ses portes. La photo montre le stand de JD.com.
Le 28 mai 2019, la Foire internatio­nale du commerce des services de Chine 2019 (Foire de Beijing) a officielle­ment ouvert ses portes. La photo montre le stand de JD.com.

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