Un projet pour aider les jeunes à raccrocher disponible en 2018?
PERSÉVÉRANCE. Un projet de de valorisation bouillonne présentement à Buckingham et pourrait être exporté dans la Petite-nation en 2018.
Ils ont entre 18 et 29 ans, n’ont pas terminé leur secondaire et bon nombre ne l’ont pas eu facile dans la vie. Cependant, ils oeuvrent comme des fourmis à la Mie de l’entraide, une banque alimentaire, et la Mie chez vous, un service traiteur affilié, qui leurs permettent d’acquérir de l’expérience et éventuellement décrocher un emploi.
«Ces jeunes sont jumelés à des employés de la Mie, et ils apprennent à devenir aide-alimentaire, apprentis, livreurs, commis. Au bout d’un an, plusieurs retournent aux études ou se trouvent un emploi dans leur domaine», souligne l’agente en entreprenariat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi de Papineau, Shauna-louise Cameron.
Le projet pourrait être exporté, en 2018, dans la Petite-nation, pour permettre aux jeunes de ce coin de pays de pouvoir vivre la même expérience. Des discussions sont en cours avec l’alliance alimentaire de Papineau pour exporter la recette à succès.
«C’est dans les plans pour le démarrer l’an prochain, explique Mme Cameron. On espère être en mesure de le faire, cependant, le défi du transport se pose pour que les participants puissent se rendre sur les lieux.»
La Mie est aussi engagée à l’école Stefamille/aux Trois-chemins, à Thurso, dans un projet d’attestation d’études qui fait travailler des jeunes de l’établissement au sein de la cafétéria. Six jeunes en difficulté ont ainsi pu s’accrocher à leurs études.
«Les jeunes qui sont là, ce sont souvent des jeunes qui sont à risque. Nous les formons avec notre cuisinière, qui leur enseigne à faire le travail pour le matin et le midi. C’est aussi une belle réussite», ajoute M. Deny.
DES RÉSULTATS
La deuxième cohorte du programme de réinsertion a débuté en juillet avec près d’une dizaine de jeunes. En 2016, l’expérience avait aussi été tentée et fut un succès, car sur sept des participants, six d’entre eux ont soit décidé de retourner aux études ou ont obtenu du travail.
«Nous en avons engagé deux à temps plein, ils sont intégrés à notre personnel», explique David Reny, directeur général de la Mie de l’entraide, qui chapeaute également le service de traiteur qui prépare 56 000 repas annuellement pour divers organismes et des personnes ayant besoin d’aide alimentaire.
Les participants reçoivent un montant de 50$ par semaine et bénéficient d’une aide alimentaire. Chaque jour où ils travaillent, ils sont aussi invités à dîner en groupe. Une expérience valorisante et bénéfique, précise M. Reny.