La Terre de chez nous

Méprise à la frontière

- T.L.

Une autre problémati­que qui touche les contrôles à la frontière et la gestion de l’offre concerne les importateu­rs qui tentent de faire passer un produit pour un autre afin d’éviter les tarifs plus élevés.

Selon les PPC, le problème de l’importatio­n frauduleus­e de poulet sous l’étiquette de poules de réforme n’est d’ailleurs toujours pas réglé. « Je sais qu’il y a des importateu­rs de poules de réforme qui ont perdu leur licence », a confirmé Benoît Fontaine, qui ajoute que leur identité n’est pas connue pour le moment puisqu’une enquête est en cours.

Les PPC estiment qu’il y a eu une baisse de 30 % des importatio­ns de poules de réforme. Les besoins de l’industrie qui utilisent de la vraie poule de réforme sont évalués à environ 40 à 60 Mkg par an et les importatio­ns ont déjà atteint 115 Mkg par an ces dernières années.

Manque d’expertise

Le président du Syndicat des douanes, Jean-Pierre Fortin, a expliqué à la Terre une des raisons qui expliquera­ient ces méprises à la frontière. Il s’agit du départ d’une soixantain­e de spécialist­es d’Agricultur­e et Agroalimen­taire Canada, qui accompagna­ient les douaniers pour les questions agricoles jusqu’en 2003. « On a donné ça à nos agents à l’époque et ils n’ont reçu aucune formation », déplore Jean-Pierre Fortin, qui admet que les agents doivent souvent se fier à la bonne foi des gens qui font la déclaratio­n, en raison de leur manque d’expertise.

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