François Thériault : parler de l’indépendance, partout et tout le temps
L’objectif de M. Thériault est de mettre de l’avant ce que prône Option nationale, raison pour laquelle il préfère ne pas prendre d’engagements sur des dossiers locaux spécifiques, bien conscient de la place de son parti dans les sondages. C’est pourquoi il souhaite parler d’indépendance, ce que ne fait plus le Parti québécois, soutient-il.
Se disant surpris de voir que la souveraineté obtient un appui entre 35 et 40% dans les sondages «pendant que le PQ n’en fait pas la promotion», le professeur en sciences politiques croit que faire la pédagogie de l’indépendance «avant, pendant et après la campagne électorale» en fera un projet plus «enthousiasmant».
«Quand je demande à des gens pourquoi ils ne sont pas indépendantistes, la réponse que je reçois souvent est parce que ça ne se fera pas. Il y a un manque d’espoir. Ce n’est pas une approche gagnante que de ne pas parler de ça [l’indépendance]. […] Je suis prêt à rester dans l’opposition et la marginalité jusqu’à ce que notre parti soit au gouvernement. Il aura alors un mandat clair pour faire l’indépendance, il n’y aura plus d’ambiguïté», lance celui qui affirme que «le PQ est devenu un parti d’alternance prêt à tout pour prendre le pouvoir».
Conseils régionaux
M. Thériault et Option nationale propose de créer des conseils régionaux pour que les régions et les municipalités aient davantage d’autonomie. «En ce moment, le Québec a des compétences dans certains domaines, mais la province envoie son argent au fédéral qui lui en redonne sous certaines conditions. J’ai l’impression que c’est la même relation entre Québec et les municipalités», estime-t-il.
Le parti propose donc de regrouper les agences de la santé, les commissions scolaires et les conférences régionales des élus pour mettre sur pied une structure régionale autonome. Ces «mini-gouvernements» percevraient des revenus autonomes, à l’image des commissions scolaires ou disposeraient d’une enveloppe octroyée par le gouvernement sans condition, ou les deux. «Nous pensons que ceux qui vont être capables d’investir dans leurs intérêts et de porter à bien leur développement, c’est eux-mêmes», explique M. Thériault en parlant des régions.
Est-ce que ce modèle serait bon pour l’Île d’Orléans et la Côte-de-Beaupré? «La question est à savoir si toutes les régions veulent autant d’autonomie. On ne sait pas. On pourrait peutêtre y aller de façon progressive», lance-t-il. Le candidat ajoute que les régions pourraient se voir offrir le choix d’obtenir plus d’autonomie ou non.
François Thériault souhaite parler de l’indépendance du Québec avec les citoyens.