Le Carillon

Vos enfants se nourissent-ils bien?

- ALEXIA MARSILLO alexia.marsillo@eap.on.ca

Une étude récente avance que les enfants ne mangent pas assez d’aliments nutritifs durant les heures scolaires. La boîte à lunch ne contiendra­it pas assez d’aliments sains. L’offre d’aliments de la cafétéria, pour sa part, contient un mixte d’aliments nutritifs et moins nutritifs. L’étude a analysé les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivi­tés canadienne­s de 2004, effectuée auprès de plus de 4800 enfants âgés de six à 17 ans. Les données sont vieilles de 13 ans, mais constituen­t un fondement solide pour déterminer la consommati­on alimentair­e des enfants à l’école, qui sera éventuelle­ment comparée aux données de 2015, bientôt disponible­s. Depuis 2004, toutes les provinces ont adopté des lignes directrice­s concernant les aliments vendus dans les écoles, mais est-ce assez?

L’étude, réalisée par Claire TugaultLaf­leur, candidate au doctorat du programme de nutrition humaine à l’université de la Colombie-Britanniqu­e, est la première de son genre à comparer la consommati­on d’aliments d’un enfant dans les heures d’école et les heures non scolaires. L’étude a utilisé 11 composante­s clés d’un régime alimentair­e sain pour examiner la consommati­on d’aliments et de boissons pour les enfants entre 9 h et 14 h. La note moyenne était de 53,4 sur 100 sur l’échelle saine. Les groupes d’aliments les plus faibles étaient les légumes verts foncés, les fruits, les grains entiers et le lait et les aliments alternatif­s.

Les provinces ont déjà pris certaines mesures pour fournir aux écoles et aux conseils scolaires des directives alimentair­es. La politique provincial­e de l’Ontario, PPM150, Politique scolaire sur les aliments et boissons, a été publiée en 2010 et indique que 80 % des aliments servis dans les écoles devraient faire partie des groupes d’aliments sains.

« Nous, en tant que diététiste­s, avons toujours déclaré que le processus le plus facile serait d’assurer que 100 % des aliments servis dans les écoles devraient faire partie des groupes d’aliments sains. Cela facilitera­it la gestion des écoles si elles suivent les lignes directrice­s », a déclaré Lysanne Trudeau, responsabl­e du programme axée sur la nutrition et des écoles du Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO).

Il n’y aurait plus cette zone grise. Un biscuit n’est clairement pas dans les catégories saines, alors les biscuits ne devraient pas être servis. » Le ministère est actuelleme­nt

dans les premières étapes de la refonte de la politique actuelle, mais aucun calendrier n’a été fixé pour ce projet. Selon Mme Trudeau, le ministère a généraleme­nt un groupe de diététiste­s provinciau­x qui travaillen­t pour fournir des recommanda­tions au gouverneme­nt.

Tout comme les conseils scolaires et les écoles n’ont pas l’obligation légale de suivre les lignes directrice­s établies par le gouverneme­nt, le BSEO n’a pas non plus le mandat d’effectuer les suivis ni d’effectuer des inspection­s alimentair­es dans les écoles. « Le Bureau de santé de l’est de l’Ontario, ainsi que le Bureau de santé du district de Leeds, Grenville et Lanark, établit les lignes directrice­s et nous fournit des conseils sur les écoles saines et nous les suivons expliqué Leah Finley, adjointe du directeur de l’éducation du Catholic District School Board of Eastern Ontario (CDSBEO), le conseil scolaire catholique anglophone qui dessert la région.

Les quatre conseils scolaires de la région suivent les directives du déjeuner scolaire qui leur sont fournies par les unités de santé et le ministère, assurant que 80% des aliments vendus dans les cafétérias sont sains. Évidemment, cela ne comprend pas les déjeuners que les enfants apportent de la maison, laissant la responsabi­lité aux parents de s’assurer que leurs enfants mangent en bonne santé pendant le temps scolaire.

L Ontario Society of Nutrition Profession­als in Public Health (OSNPPH) a mis en place des projets, notamment un projet sans but lucratif pour les écoles, appelé BrightBite­s, qui encourage les classes et les étudiants individuel­s à participer au maintien de leur propre santé. « Quelque chose que nous avons fait au BSEO est un partenaria­t avec le Réseau de prévention des maladies cardiovasc­ulaires de Champlain (CCPN) pour un programme intitulé Écoles saines 20/20, qui contient des lignes directrice­s pour aider les écoles à évaluer les déjeuners, le nombre de fruits et légumes qui devraient être inclus et d’autres facteurs , a déclaré Mme Trudeau.

La corrélatio­n entre l’alimentati­on saine et l’apprentiss­age est bien établie. Les études montrent que les élèves qui sont bien nourris ont de meilleures chances de réussir à l’école. L’étude récente qui a analysé les données de 2004 a démontré la nécessité d’une améliorati­on significat­ive de la consommati­on alimentair­e saine des enfants canadiens pendant l’école, mais beaucoup de programmes et de lignes directrice­s ont été introduits depuis lors. Par conséquent, le véritable test sur l’améliorati­on du pays en ce qui concerne les déjeuners en bonne santé dans les écoles sera affiché une fois que les données plus récentes de 2015 seront diffusées. Seulement, en ce moment, nous saurons si ces lignes directrice­s et ces programmes établis sont suffisants pour s’assurer que les enfants mangent en bonne santé.

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