L’État « mange-tout »
Quand on regarde l’évolution des finances publiques au cours des 12 dernières années, on constate avec effarement que les revenus consolidés de notre gouvernement québécois sont passés de 55 milliards $ à 103 milliards $, entre 2004 et 2016. Le bon gouvernement libéral, qui a géré les finances publiques presque sans interruption pendant cette période, a donc augmenté ses revenus de 48 milliards $, ce qui représente une augmentation de près de 90 %. Il est intéressant de constater que l’impôt sur le revenu des particuliers a augmenté de plus de 80 % au cours de cette même période. En tenant compte du fait que la population du Québec n’a augmenté que de 12 % seulement au cours de cette période, on ne peut qu’en conclure que l’ensemble des familles paient aujourd’hui presque le double de ce qu’elles payaient il y a douze ans en impôt, même si on tient compte de l’inflation. Posez-vous la question : recevons-nous aujourd’hui deux fois plus de services qu’il y a 12 ans? Je ne croirais pas. Non, la Protectrice du citoyen déclare elle-même dans son dernier rapport que les lacunes dans les services sont en hausse au Québec. (En hausse aussi, les augmentations de tarifs de toutes sortes!). Il est clair à la lumière de ces constatations que le gouvernement libéral s’est avéré être un mauvais gestionnaire des fonds publics au cours des douze dernières années. Avec deux fois plus de revenus qu’il ne disposait en 2004, il n’a pas su augmenter la qualité des services à la population et il n’a pas non plus créé les conditions qui auraient lancé le Québec vers une nouvelle prospérité. Nous avons plutôt hérité d’un État mange-tout qui nous a fait perdre une décennie de belles occasions de développement. 819 233-3521 1 855 333-3521 www.donaldmartel.com DE LA SEMAINE
YVAN PERREAULT