Disons-le tous : moi aussi
Le mouvement #Moiaussi a pris naissance le 15 octobre dernier. Pas même un mois depuis. Comme une déferlante venue des États-Unis, la marée s’est mise alors à monter de ce côté-ci de la frontière, faisant couler beaucoup d’encre et se noyer des figures connues. On s’étonne. Comment en venir là? Comment adopter un comportement si odieux envers des personnes, surtout des femmes, mais des hommes aussi, souvent en situation de vulnérabilité ?
Là-dessus, de partout, l’histoire a démontré que des victimes d’agression et de harcèlement à caractère sexuel, seules dans la mêlée, risquaient fort de sombrer encore plus bas dans l’échelle du malheur, tant les systèmes en place les jugeaient d’abord et avant tout comme responsables de leur propre drame. Cela, on l’a bien vu à de multiples reprises par le passé, mais dans l’actualité récente particulièrement.
Aujourd’hui, le mouvement #Moiaussi permet à plusieurs victimes de dénoncer leurs agresseurs et de partager publiquement leurs histoires, sans peur et sans se couvrir de honte. Il vise à conscientiser la planète. Il est donc fondamental de se prononcer sur l’ampleur du problème et de dire à voix haute, avec tout le monde : moi aussi. Alain Petel Le 8 novembre 2017