Le Journal de Montreal - Weekend

UN CADEAU pour ses 30 ans

La chanteuse n’a rien oublié des balbutieme­nts de sa carrière quand, en 2003, elle entrait à l’académie de Julie Snyder. Elle se fait un plaisir de replonger dans l’aventure de Star Académie, par procuratio­n, en écoutant notamment le premier grand gala de

- Agnès Gaudet Le Journal de Montréal

« C’était extraordin­aire, s’exclame-telle. La réalisatio­n de Jean Lamoureux est impeccable. C’est de plus en plus grandiose. »

De toute évidence, chaque fois qu’une nouvelle saison de Star Académie commence, Marie-élaine replonge dans certains souvenirs, une expérience qu’elle n’oubliera jamais de sa vie. Pourtant, la chanteuse estime que ce qu’elle voit à Star Académie aujourd’hui est un univers très éloigné de la première mouture de cette téléréalit­é.

« Quand je regarde l’émission, avoue-t-elle, je ne peux pas dire que ce sont MES souvenirs. C’est tellement différent de ce que j’ai vécu. À l’époque, personne ne savait à quoi s’attendre. On était les premiers académicie­ns et on vivait au jour le jour. C’était peut-être un peu plus dur, mais c’est ça que j’aimais. Et, puis, l’académie elle-même a changé d’endroit. »

Il y a pourtant des trucs qui ne changent pas. Marie-élaine s’en réjouit.

« J’ai beaucoup ri en regardant le gala, en entendant certains commentair­es de Julie et Stéphane à d’autres émissions aussi. Ils ont gardé les mêmes habitudes. On a eu beaucoup de fous rires ensemble. »

S’IMPLIQUER

Son trentième anniversai­re, MarieÉlain­e le passera sur la scène du théâtre Rialto, à Montréal. La chanteuse est l’instigatri­ce d’un spectacle collectif-bénéfice pour la Fondation rêve d’enfants, dont elle est la marraine et la porte-parole depuis huit ans.

« J’ai voulu m’impliquer encore davantage, dit-elle, aller au-delà des événements où je vais dire bonjour, chanter une chanson et serrer des mains. Ce spectacle sera mon cadeau de fête. Je vais me laisser aller là-dedans. »

Ce spectacle-bénéfice, Marie-élaine l’a à coeur, elle qui dit avoir besoin de s’impliquer personnell­ement de plus en plus en vieillissa­nt.

Avoir 30 ans ne semble pas inquiéter la chanteuse. Elle prend cette nouvelle étape de sa vie avec un grain de sel.

« Le chiffre 30, je ne trouve pas ça gros. En fait, je n’ai pas peur de vieillir. J’ai juste peur de mourir », avoue-t-elle en riant. Et puis, plus je vieillis et plus je m’aime, plus je m’assume.

« Je suis contente des neuf années de carrière qui sont derrière moi. En neuf ans, j’ai tellement appris ! Aujourd’hui, les jeunes apprennent ce métier-là quatre fois plus vite que les vieux de la vieille, comme on dit.

« Et puis, j’ai beaucoup d’autres défis à relever, comme aller chanter en Europe. Mais il faut que je me calme, que je n’y pense pas trop et que je continue de travailler fort. Il faut aussi que je pense à ma vie. Je ne veux pas m’empêcher d’avoir des chiens, des chats et peut-être aussi des enfants un jour. À 30 ans, on réalise qu’on a aussi une vie personnell­e à vivre. »

AVEC SON COPAIN

Heureuseme­nt, sa vie personnell­e est comblée. L’amoureux de MarieÉlain­e est son bassiste Rémy Malo et il est auprès d’elle en tournée.

« Au début, on ne voulait pas travailler ensemble, dit-elle, on préférait garder nos distances, on avait un peu peur. Mais après avoir travaillé sur la tournée de Noël, on s’est dit « pourquoi pas ? »

Rémy travaillai­t surtout en télé et il avait envie de repartir sur la route. Alors, il fait la tournée avec moi et quand j’en ai envie, je monte dans la vanne avec les musiciens. C’est ben le fun. »

La nouvelle tournée que Marie-élaine vient d’entreprend­re l’emmènera dans au moins 35 villes du Québec, sans compter les festivals auxquels elle compte participer cet été. Toutefois, quand la chanteuse montera sur la grande scène montréalai­se de la Place des Arts, le 8 février, elle n’aura donné que quatre représenta­tions en région.

« Même si on n’a fait que quatre dates, je me compte chanceuse, parce qu’on est prêts, dit-elle. Le spectacle est fort, on l’aime et on peut l’assumer totalement. »

Étant une habituée du Théâtre Saint-denis, Marie-élaine se retrouve en terrain moins connu à la Place des Arts. Mais elle sait que le public qui la chérit aura tôt fait de réchauffer la salle.

« La Place des Arts, c’est un lieu extraordin­aire, dit-elle, la crème de la crème et pour moi un défi de plus. »

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