Le Journal de Montreal - Weekend
JANE BUNNETT
Mundo, Highligts, Blue Note/ EMI 2 DC
Que le temps passe à vive allure ! Trente ans déjà que la brillante saxophoniste soprano torontoise Jane Bunnett égrène, au fil de ses rencontres, une voix presque unique qui est aussi une histoire du jazz qui va de Sydney Bechet à Ornette Coleman et de John Coltrane à Steve Lacy. Si l’année dernière, elle pressait le pas en compagnie du pianiste Hilario Duran ( Justin Time), disque oh ! combien sublime, cette nouveauté sous forme de compilation est la somme d’une carrière particulièrement bien remplie. Ce monde qui touche une multitude de continents nous offre un bouquet de saveurs qui s’inscrivent dans la tradition latine, hardbop et compositions personnelles, très proche de l’esthétique ECM. En vingtcinq plages toutes aussi passionnantes les unes que les autres, elle revient sur des rencontres : For Merceditas (Don Pullen, piano), Please Don’t Ever Leave Me (Paul Bley, piano), sommet cubain qui se décline par Son de la Loma, Yo Siempre Odaya, El Diablo, Changui for Alfredo, etc. Imposant.