Le Journal de Montreal - Weekend

LE QUÉBEC SUR LA CROISETTE

Leurs noms vous sont inconnus. N’empêche, ces trois jeunes cinéastes québécois s’en vont présenter leurs films à Cannes, dans le plus prestigieu­x festival de cinéma du monde. Voici ces réalisateu­rs de la relève, ceux qui espèrent pouvoir peut-être un jour

- Cédric Bélanger Agence QMI

Chloé ROBICHAUD

Âge : 24 ans Film : Chef de meute (court-métrage) Section : Compétitio­n officielle court-métrage * Troisième présence à Cannes, mais sélectionn­ée pour la première fois. Elle a présenté des courts-métrages au Short film corner, en 2010 et 2011.

COMMENT IMAGINES-TU TON PASSAGE À CANNES ?

« J’ai vu Xavier Dolan pendant Les amours imagi

naires et je sentais dans son visage, quand il a monté les marches, qu’il avait réalisé son rêve. Quand je me couche le soir, je me dis que je m’en vais réaliser un rêve de petite fille. »

QUI AIMERAIS-TU RENCONTRER À CANNES ?

« Ce n’est pas pour faire téteuse, mais Jean-pierre Dardenne (il est président du jury des courtsmétr­ages). J’avais le rêve dans ma vie de le rencontrer et j’espère avoir une minidiscus­sion avec lui. »

QUELS RÉALISATEU­RS T’ONT INFLUENCÉE ?

« Je suis très influencée par le cinéma de Denys Arcand. Ses oeuvres m’ont beaucoup marquée. JeanLuc Godard est le premier qui m’a montré qu’on pouvait faire un cinéma différent. « On a déjà commencé la préproduct­ion de Sarah

préfère la course, mon premier long-métrage, mais ça va être intense au retour. »

Marie-ève JUSTE

Âge : 28 ans Film : Avec Jeff, à moto (court-métrage)

Section : Quinzaine des réalisateu­rs

* Première présence à Cannes

D’APRÈS TOI, POURQUOI TON FILM A-T-IL ÉTÉ CHOISI À CANNES ?

« Ça demeure un grand mystère. Je crois qu’il y a une part de chance et de magie qu’on n’élucidera pas et c’est tant mieux. Mais si j’essaye de me prononcer, je dirais que c’est un film sincère qui n’essaye pas d’impression­ner et qui a les maladresse­s et les côtés positifs d’un premier film. »

QUELS RÉALISATEU­RS T’ONT INFLUENCÉE ?

« Les cinéastes québécois actuels sont intéressan­ts. Au niveau du cinéma européen, j’aime beaucoup Agnès Varda, les films de la nouvelle vague, Spike Lee. »

QUEL GENRE DE DIRECTRICE ES-TU SUR LE PLATEAU ?

« Je suis assez conciliant­e. Je hais la chicane. J’essaie de profiter des situations malencontr­euses ou les pépins pour en faire quelque chose de créatif. »

APRÈS CANNES ?

« Je suis en écriture pour un autre court-métrage que je souhaite tourner l’été prochain. »

Juan ANDRÈS ARANGO

Âge : 35 ans Film : La playa D.C. Section : Un certain regard, sélection officielle

* Première présence à Cannes

COMMENT IMAGINES-TU TON PASSAGE À CANNES ?

« Je vois ça comme beaucoup de travail. On va travailler pour se faire des contacts qui vont permettre que le film soit vu dans plein d’endroits au monde. Je veux ouvrir des fenêtres pour le film. »

QUELS SONT TES RÊVES DE CINÉMA ?

« Je veux simplement continuer de faire des films comme je les aime, qui sont très liés à des réalités particuliè­res. Je ne sais pas si je vais retourner à Cannes, mais ce n’est pas mon objectif absolu. »

QUEL GENRE DE DIRECTEUR ES-TU SUR UN PLATEAU ?

« Je suis très calme. J’aime beaucoup sentir qu’il y a un travail d’équipe. Je travaille aussi beaucoup avec l’improvisat­ion avec les comédiens. Je laisse énormément d’espace pour qu’ils interprète­nt comme ils veulent les scènes. Par exemple, dans La playa, ils n’ont jamais lu le scénario avant. »

APRÈS CANNES ?

« Je serai en écriture pour un long-métrage que je veux tourner l’an prochain. Ça va être un film choral avec trois personnage­s, un à Montréal, un au Mexique et un en Colombie. »

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