Le Journal de Montreal - Weekend
Dans l’habit du sexe opposé
La parution en DVD cette semaine d’albert Nobbs, dans lequel Glenn Close joue une femme se faisant passer pour un homme dans le Dublin de la fin du XVIIIE siècle, réveille le souvenir d’autres films où des personnages, par besoin ou par nécessité, ont pri
CERTAINS L’AIMENT CHAUD
Le grand Billy Wilder rend hommage aux « slapstick » des années 1920 dans cette comédie fertile au rythme trépidant, centrée sur deux musiciens de jazz qui, ayant été témoins d’un meurtre commis par la pègre de Chicago, se travestissent en femmes et joignent un orchestre féminin en route vers la Floride. La mise en scène alerte est relevée par une musique et une interprétation parfaites. Tony Curtis et Jack Lemmon sont au sommet de leur art, et Marilyn Monroe au faîte de sa gloire.
LES GARÇONS NE PLEURENT PAS
Démasquée, une jeune femme qui se faisait passer pour un garçon est violée et tuée par des voyous. C’est là le terrible fait divers, survenu au Nebraska en 1993, autour duquel Kimberly Peirce a brodé une oeuvre sincère, prenante, brutale et d’une grande économie d’écriture. Le film repose entièrement sur les épaules de Hilary Swank qui parvient, grâce à sa transformation physique et à son jeu extraordinaire, à rendre crédible le personnage. Elle n’a pas volé son Oscar.
TOOTSIE
Dans cette comédie désopilante de Sydney Pollack, Dustin Hoffman campe un acteur exigeant, mais sans emploi qui se déguise en femme pour solliciter un rôle dans un feuilleton télévisé et l’obtient. Tandis qu’il tombe amoureux de sa ravissante partenaire (Jessica Lange), il fait l’expérience du sexisme dont sont victimes les femmes, ce qui a pour effet de transformer l’homme qu’il est resté sous le déguisement. Un classique à revoir, ne serait-ce que pour la performance d’hoffman, à qui l’oscar avait échappé de justesse au profit de