Le Journal de Montreal - Weekend

LA DAME EN NOIR

(The Woman in Black)

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Au début du XXE siècle, Arthur Kipps, un jeune notaire veuf, est envoyé dans un village isolé au nord de l'angleterre pour mettre en ordre les affaires d'une vieille dame récemment décédée. Faisant fi des avertissem­ents des villageois, qui tentent de le convaincre de rebrousser chemin, Kipps se rend jusqu'au manoir délabré de la défunte où, témoin d'étranges phénomènes, il aperçoit une femme vêtue de noir. À son retour au village, une fillette décède dans ses bras et une autre meurt brûlée vive. Découvrant que le destin tragique de plusieurs enfants serait lié à l'apparition de cette femme en noir, Kipps craint que la vie de son fils de quatre ans, qui doit le rejoindre bientôt, soit elle aussi menacée. Avec l'aide d'un riche propriétai­re de la région, le jeune homme tente de contrer cette malédictio­n.

L’AVIS DE MEDIAFILM.CA Ce récit de maison hantée tiré du roman victorien de Susan Hill a fait l’objet de plusieurs adaptation­s pour la télévision et le théâtre avant d'être porté au grand écran avec un soin esthétique tout particulie­r par James Watkins ( Cauchemar au lac de

l'éden). On croit en effet reconnaîtr­e les meubles, costumes et accessoire­s des anciennes adaptation­s de Dracula et Frankenste­in dans cet univers méticuleus­ement composé, à cheval entre le gothique et le baroque. Si le scénario s'inscrit dans la tradition de The Innocents (Jack Clayton, 1961) ou La Maison du diable (Robert Wise, 1963) par la lente progressio­n du récit et de longs moments de tension sans dialogue, la réalisatio­n, bien que soignée et précise, s'appuie le plus souvent sur des effets-choc trop calculés et une musique trop insistante pour vraiment surprendre le spectateur sevré aux Ju-on : The Grudge et Ring japonais. Daniel Radcliffe possède la présence voulue même si son jeu se limite surtout à exprimer une sourde terreur.

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