Le Journal de Montreal - Weekend

EN TERRAIN INCONNU

Les attentes sont grandes en ce qui concerne le deuxième passage de Benjamin Biolay aux Francofoli­es de Montréal. Après avoir lancé Vengeance, un sixième album à la fois riche et éclaté, l’auteurcomp­ositeur-interprète présentera le spectacle qu’il trimbal

- Vanessa Guimond VANESSA.GUIMOND@QUEBECORME­DIA.COM

«Vraiment», c’est ce que nous nous empressons de lui répondre. Au bout du fil, le musicien reconnu pour ses multiples collaborat­ions et pour ses rôles au grand écran fait preuve d’une humilité déconcerta­nte.

Il faut dire que Biolay, qui admet être un peu intimidé par son passage aux FrancoFoli­es, n’a pas l’habitude de visiter le Québec dans l’objectif de s’y produire. Le concert qui aura lieu le 19 juin prochain, au Métropolis, sera son deuxième spectacle en sol québécois. Son baptême a eu lieu en 2008, au Club Soda, un an avant la sortie de son magnifique album double La Superbe.

«La première fois, c’était un super concert. Il y avait vraiment eu une superbe communion entre le public et moi, a-t-il affirmé. Le public québécois, j’en fais plus partie que je ne le connais, je dirais. Je suis allé au Québec pour travailler avec Isabelle Boulay, par exemple. J’y ai vu plusieurs spectacles. Pour moi, par contre, ça demeure une terra incognita en tant que chanteur.»

Quelques mois après la parution de son disque, lancé en novembre, le musicien a amorcé une tournée européenne qui le gardera sur scène jusqu’à l’automne. Lors de son passage au Métropolis, il compte offrir aux festivalie­rs le même programme qu’à son public français.

«Je présente des chansons de tous mes albums, je ne me concentre pas uniquement sur le disque qui vient d’être lancé, a-t-il expliqué. Je trouve ça trop dur de jouer uniquement le dernier album. En tant que spectateur, j’aime aussi avoir un aperçu global de ce qu’un artiste a à offrir.»

Benjamin Biolay est également reconnu pour ses talents de réalisateu­r et d’arrangeur. En plus d’avoir signé la réalisatio­n des albums Mieux qu’ici-bas, Tout un jour et Les grands espaces d’Isabelle Boulay, il a récemment travaillé avec Vanessa Paradis sur son disque Love Songs. S’il a réalisé l’album, il a également composé huit de ses titres.

«Je suis musicien, auteur-compositeu­r, réalisateu­r et, parfois, interprète, a déclaré celui qui a aussi collaboré avec Henri Salvador et Julien Clerc. Je suis content d’avoir présenté des disques en tant qu’interprète, je compte continuer à le faire, mais être musicien et réalisateu­r, c’est mon métier. Ça fait partie des choses que je ne mettrai jamais de côté.»

PRÉPARÉ, MAIS LIBRE

S’il peut se permettre d’être perfection­niste en studio, l’artiste dit se laisser une certaine marge de manoeuvre sur scène. Il décrit ses concerts comme étant «archiprépa­rés, mais libres».

«Pour mon spectacle, je propose un combo assez normal: basse, guitare, batterie et claviers, a affirmé celui qui dit être de plus en plus confiant devant un public. Les arrangemen­ts, ce sont des choses qui marchent très bien en studio, mais après, on peut les structurer autrement. Il ne faut pas rester accroché aux cordes, par exemple. Nous rejouons tout d’une façon différente, mais proche de l’original.»

Lors de son passage au Métropolis, Benjamin Biolay pourrait bien recevoir la visite d’Oxmo Puccino, qui se produira dans la même salle le 22 juin. Sur Vengeance, qui comprend plusieurs duos avec des artistes comme Vanessa Paradis, Julia Stone et Orelsan, on peut entendre le rappeur sur la pièce Belle époque (Night Shop #2).

«Nous y avons pensé, mais ce n’est pas encore gagné. Par contre, ce n’est pas impossible. Il ne faut pas perdre espoir.»

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