Le Journal de Montreal - Weekend

Le rêve de jeune fille d’Emma Watson

C’est Bill Condon, avec les scénariste­s Stephen Chbosky et Evan Spiliotopo­ulos, qui a eu comme énorme défi de proposer une version en prises de vue réelles de La Belle et la Bête. Et pour les acteurs Emma Watson, Dan Stevens et Luke Evans, la tâche a été

- Isabelle Hontebeyri­e

«J’ai grandi avec La Belle et la Bête. Avant de commencer ce tour promotionn­el, j’ai demandé à mes parents quel souvenir ils gardaient de moi et du film, et ils m’ont répondu que je passais mon temps à le regarder et à le regarder encore et que je refusais de voir autre chose», s’est souvenue Emma Watson lors de la conférence de presse de présentati­on du film qui s’est tenue à Paris le mois dernier.

«Ce film a une importance toute particuliè­re pour moi parce que je suis née en France. Nous sommes retournés en Angleterre quand j’avais cinq ans. La Belle et la Bête a été en quelque sorte mon lien entre ces deux univers, ces deux pays. De plus, Belle était mon héroïne, elle n’a peur de rien, elle possède une indépendan­ce d’esprit que j’ai toujours admirée. Et que dire de la musique! Elle transporte littéralem­ent!», a-t-elle détaillé son amour pour le dessin animé de Walt Disney, sorti en 1991 et qui a servi de base à cette nouvelle version.

Les scénariste­s, le réalisateu­r et les acteurs n’ont pas hésité à modifier certains aspects du film d’animation des studios de la souris. Emma Watson, en se préparant à son rôle, a apprécié que le passé de Belle soit exploré.

«Cela m’a fasciné de comprendre qui elle était. Comment s’est déroulée son enfance? Comment était sa mère? Quels étaient ses passe-temps? J’avais également faim de moments d’intimité entre elle et la Bête (Dan Stevens). Je voulais vraiment comprendre les instants pendant lesquels ils se rapprochai­ent, la manière dont ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Dan et moi avons vécu des moments extraordin­aires à leur trouver des dialogues supplément­aires. Belle et la Bête ont toutes deux un sens de la répartie et ont l’esprit vif. C’était vraiment très amusant de les faire s’affronter intellectu­ellement, car ils se répondent du tac au tac, ce qui fait évoluer leur amitié en amour. Leur amitié est dynamique et forte.»

Héroïne féministe en 1991, la Belle d’Emma Watson l’est tout autant. Et l’actrice britanniqu­e de 26 ans a tenu, avec toute la passion qui la caractéris­e, à apporter une touche de réalisme supplément­aire au personnage.

«Oui, c’était important pour moi (que Belle porte des bottes, un pantalon), non pas parce que je tenais à livrer un discours féministe, mais parce que je voulais lui conférer une authentici­té et que je voulais qu’elle soit intègre. Je voulais que le public y croie, que le public puisse croire qu’elle est une vraie femme dans un monde vrai. Car c’est, pour moi, ce qui rend l’imaginaire réel. Quand tous les éléments autres que la magie sont entièremen­t crédibles, c’est là que l’ensemble devient vrai. Les cinéphiles ne devant donc croire qu’à une seule chose, c’est à ce moment-là qu’ils peuvent adhérer à la totalité de la propositio­n.»

«Donc, si Belle doit monter à cheval, elle ne peut pas le faire en ballerines. Si elle est une inventrice, il lui faut une ceinture à outils et si elle aime les livres, il faut qu’elle puisse les transporte­r. Tout ce que j’ai essayé de faire en la créant a été de la rendre humaine.»

«J’ai également tenté de trouver tous les moments où je pouvais la rendre la plus moderne possible et faire de Belle une voix de progrès. J’espère que les jeunes femmes de 2017 pourront s’identifier à elle autant que celles de 1991 l’avaient fait, Belle étant considérée comme ayant été la première princesse féministe de Disney.» La Belle et la Bête enchantera petits et grands dès le 17 mars.

 ??  ?? La fameuse scène tant attendue où Belle (Emma Watson) et la Bête (Dan Stevens) dansent dans la salle de bal du château.
La fameuse scène tant attendue où Belle (Emma Watson) et la Bête (Dan Stevens) dansent dans la salle de bal du château.
 ??  ??
 ??  ?? Luke Evans dans le rôle de Gaston. La Bête est l’un des éléments du film qui ont été inspirés par la version de Jean Cocteau de 1946.
Luke Evans dans le rôle de Gaston. La Bête est l’un des éléments du film qui ont été inspirés par la version de Jean Cocteau de 1946.
 ??  ?? Emma Watson admire l’héroïne qu’elle interprète pour son indépendan­ce d’esprit et son assurance.
Emma Watson admire l’héroïne qu’elle interprète pour son indépendan­ce d’esprit et son assurance.

Newspapers in French

Newspapers from Canada