Le Journal de Montreal - Weekend
Cabarete au-delà du kitesurf
CABARETE, République dominicaine | Considérée comme la Mecque du kitesurf, Cabarete attire les sportifs avides de sensations extrêmes. Pourquoi pas se laisser porter par les vents et apprendre le kitesurf ?
VENTS ET VOILES
Cabarete, petite station balnéaire sans prétention, est devenue une destination mondiale pour les amateurs de voile. Les vents qui soufflent en permanence font de ce lieu paradisiaque un endroit propice au kitesurf. En une semaine, on peut apprendre ce sport, plus accessible qu’il n’y paraît, car contrairement aux idées reçues, le kitesurf n’est pas réservé à monsieur Muscle.
Mais comme tout sport extrême, il est indispensable de suivre des cours. Pour cela, mes premières heures auront lieu sur la plage avec prof certifié IKO. Condition requise: savoir nager et être en forme. Règle nº 1: prudence et sécurité. Si vous respectez ces règles, le kitesurf n’est pas dangereux. Mais la moindre inattention peut vite être impardonnable. Les débuts sont consacrés à la maîtrise de ce cerf-volant qui me tire à 20 mètres au-dessus de ma tête. En cinq heures, je commence à comprendre comment la voile évolue en l’air et à ressentir de la douleur aux bras. La deuxième étape consiste à se déplacer dans l’eau. Sans jouer les wonderwomen, mais avec une boule au ventre, j’apprends la nage tractée, à me concentrer uniquement sur le maniement du kite, à le relancer sur l’eau et, enfin, à pouvoir naviguer. Tant qu’on n’est pas autonome, il est important d’être accompagné, pour sa propre sécurité et celle des autres.
L’école de kitesurf est rattachée à l’Extreme Hotel, réputé pour ses activités de plein air et son école de cirque, et idéal pour les surfeurs à petit budget. L’établissement a décidé de miser sur l’environnement en s’engageant dans une démarche écologique et en servant de délicieux repas «de la ferme à la table». Le soir, on chill au bar, où profs et surfeurs sirotent un mojito en parlant vents et voiles.
RANDONNÉE RIME AVEC LIBERTÉ
Les plages immenses de la République dominicaine sont propices aux randonnées équestres. Au Sea Horse Ranch, l’endroit qui borde l’océan est à couper le souffle. Ici, on peut louer une maison à la semaine, idéale pour les familles qui recherchent un lieu sécuritaire et paisible. Et les balades à cheval sont un pur plaisir qui permet aux amoureux de la nature sauvage de galoper sur des plages immenses! Ce retour à l’authentique marque aussi l’apparition de restaurants écoresponsables qui travaillent avec des fermes et des producteurs locaux. Je rencontre justement Vatche et Anahid Avakian, Montréalais et propriétaires du Fresh-Fresh Café, qui sert de délicieux repas bios et vegan. Eux aussi ont opté pour l’aquaponie, une forme d’aquaculture intégrée qui associe une culture de végétaux en «symbiose» avec l’élevage de poissons.
Même si les soirées en ville sont aussi caliente que la température extérieure, sortez des sentiers battus et laissez-vous porter jusqu’à la Playa Grande! Les gwagwa, bus communautaires, sont à 70 pesos (2 $) et les motos taxis embarquent facilement trois personnes! Pittoresque…