Le Journal de Montreal - Weekend
FINI LES COLLATIONS AUX ABORDS DES FONTAINES
RELAXNEWS | C’est une spécificité qui gagne de plus en plus de terrain dans toute la botte. La mairesse de Rome, Virginia Raggi, vient d’interdire nourriture et boisson dans les environs des nombreuses fontaines qui ornent la cité éternelle. Elles correspondent à des quartiers stratégiques pour les touristes.
Ce n’est pas une petite affaire puisque la cité éternelle abrite pas moins de 2000 fontaines, comme la fontaine des Quatre-Fleuves, la fontaine Barbaccia sur la place d’Espagne, la fontaine de la piazza della Rotonda. Cette spécificité romaine étant bien sûr incarnée par la fontaine de Trévi, où les touristes s’empressent de jeter une pièce de monnaie en lui tournant le dos. Cette mesure n’est pas anecdotique comme bon nombre de ces fontaines sont des passages obligés lors d’un séjour à Rome. La piazza Navona, qui en compte deux, est par exemple un axe incontournable du centre-ville.
Mais, ce sont essentiellement 15 fontaines qui sont concernées. Une décision prise à l’aube des vacances d’été durant lesquels les touristes sont nombreux à visiter la capitale. La mesure sera appliquée jusqu’à la fin octobre. Les contrevenants encourent une amende entre 60 et 350 $.
L’objectif est de «de préserver le caractère historique, artistique et archéologique de Rome», d’après les autorités.
La tâche va toutefois s’avérer délicate pour les voyageurs qui ne manquent pas de s’installer sur les marches de la Trinita dei Monti pour dévorer leur barquette de pâtes fraîches fumantes, cuisinées à quelques pas seulement.
L’interdiction prévoit aussi d’empêcher quiconque de se baigner dans les précieuses fontaines ou de laisser vagabonder les chiens.
Seule exception à cette mesure: les voyageurs pourront toujours s’amuser à jeter des pièces de monnaie dans la fontaine de Trévi pour faire un voeu. Plus d’un million d’euros (1,49 M$) y seraient collectés chaque année.
Rome n’est pas la première ville italienne à voir le snacking d’un mauvais oeil. Début mai, Venise a voté une loi pour empêcher l’ouverture de nouveaux restaurants proposant la vente à emporter, et ce, «dans le but de préserver l’identité de La Sérénissime». Vérone avait adopté la même mesure en 2016.