Le Journal de Montreal - Weekend
PERFORMANCES HORS NORMES
Depuis 2011, date de sortie de La montée de la planète des singes, Andy Serkis s’est mis dans la peau de César, chimpanzé créé à l’écran par captation de prestation, domaine dans lequel l’acteur s’est spécialisé depuis son interprétation de Gollum dans
Le seigneur des anneaux de Peter Jackson, créant The Imaginarium Studio, sa compagnie de captation. Or, l’acteur a toujours été snobé par l’Académie des Oscars, qui n’a, pour l’instant, pas considéré son rôle de César comme admissible à l’Oscar du meilleur acteur en raison d’éléments ajoutés par ordinateur.
L’acteur milite donc, lentement, calmement, mais sûrement, pour une reconnaissance de ce type de performance qui n’est pas, pour lui, différente d’une prestation traditionnelle.
« La perception de la captation de performance a changé depuis que nous avons commencé il y a 17 ans, détaille-t-il. Les acteurs, et surtout les plus jeunes, comprennent parfaitement la notion de se mettre dans la peau d’un avatar et de communiquer à travers lui, peut-être en raison du fait qu’ils ont grandi avec les jeux vidéo. »
« L’enjeu se situe à un niveau très clair : comprendre la manière dont on s’approprie un rôle, qu’il s’agisse de le faire en portant un costume et du maquillage ou pas. Dans mon esprit, il ne devrait jamais y avoir de différence entre les deux puisqu’on joue de la même manière. »