Le Journal de Montreal - Weekend

UNE SUITE PRESQUE PARFAITE

The Last of Us est (enfin !) de retour avec un deuxième chapitre plus abouti, plus assumé, et plus réussi que le précédent. Les studios Naughty Dog auraient-ils réussi à créer le jeu parfait ? Presque.

- BRUNO LAPOINTE

Dire que The Last of Us Part II était attendu tiendrait de l’euphémisme. Cette suite au succès monstre de 2013 a d’ailleurs fracassé les records de vente, plus de quatre millions d’exemplaire­s s’étant écoulés en trois jours lors de sa sortie, le 19 juin dernier.

On comprend les fans d’avoir été aussi enthousias­tes. Après tout, ils avaient attendu sept longues années avant de retrouver l’univers introduit dans le premier chapitre.

RETOUR EN FORCE

Mettons d’abord une chose au clair. Vous n’avez pas encore eu la chance d’explorer cette suite ? Soyez sans crainte, ce texte ne contient aucun divulgâche­ur quant à son intrigue.

Ellie est donc de retour. Force est de constater que les années qui ont passé ont laissé leur marque, puisqu’on la retrouve aujourd’hui plus mûre, certes, mais surtout plus déterminée et aguerrie. Ça se sent. Et ça tombe bien, puisqu’elle est désormais l’héroïne principale, prenant les devants pour la majeure partie de l’aventure.

On reprend alors quelques années après les événements de The Last of Us, toujours en plein coeur de cette Amérique post-apocalypti­que, décimée par une épidémie ayant transformé plusieurs de ses survivants en créatures meurtrière­s s’apparentan­t aux zombies. Oui, la prémisse de départ est sensibleme­nt la même qu’en 2013.

Mais le joueur réalise bien vite que cette nouvelle intrigue prend une tournure inattendue. Car contrairem­ent à ce que laisse présager l’introducti­on, rien n’est au beau fixe dans The Last of Us Part II. Des événements particuliè­rement éprouvants viendront chambouler le destin de notre héroïne...

CHARGE ÉMOTIVE

À l’instar du premier chapitre, The Last of Us Part II est un jeu particuliè­rement taxant émotionnel­lement, préférant s’appuyer sur son intrigue humaine, plutôt que sur ses scènes d’action. D’ailleurs, bon nombre d’affronts et de combats sont encore une fois facultatif­s, laissant le choix au joueur d’utiliser une stratégie défensive ou offensive.

Mais la liberté octroyée au joueur ne s’arrête pas ici. Cette fois-ci, Ellie évolue dans un univers plus vaste, entièremen­t ouvert, qu’on peut explorer à notre guise. Cette nouvelle approche rend l’expérience de jeu beaucoup moins linéaire et, surtout, davantage prise en charge par le joueur.

Autre différence majeure ? The Last of Us Part II s’ancre de manière beaucoup plus assumée dans le monde de l’horreur, au même titre que les Resident Evil et The Evil Within de ce monde.

La violence est augmentée d’un cran (voire deux), tout comme l’hémoglobin­e, qui coule désormais à grands flots. La tension y est quant à elle davantage soutenue grâce à des ambiances anxiogènes et des situations qui mettront assurément les nerfs des joueurs les plus avertis à rude épreuve.

Bref, un jeu qui frôle à plusieurs égards la perfection.

Alors, pourquoi ne pas lui accorder une note parfaite ?

TRÈS (TROP ?) LONG

Certains jeux ont parfois les qualités de leurs défauts. C’est le cas de The Last of Us Part II, un jeu qui est long… très long. Peut-être même trop. Car le studio Naughty Dog multiplie les retours dans le temps – souvent inutiles d’ailleurs – avec des chapitres d’une lenteur abrutissan­te qui ont pour effet de ralentir cruellemen­t le rythme et même d’ennuyer le joueur.

Autre petite déception ? Les mécaniques de combat sont pratiqueme­nt identiques à celles du premier chapitre, alors qu’elles laissaient déjà à l’origine place à améliorati­on. C’est dommage, car elles rendent encore une fois les scènes de combat plutôt monotones et redondante­s, alors qu’elles auraient pu être infiniment plus exaltantes et ainsi élever l’expérience au niveau supérieur.

Mais quoi qu’il en soit, The Last of Us Part II demeure une offre supérieure en son genre, qui risque fort bien de se retrouver parmi les meilleures de l’année. Et avec raison.

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Ellie est l’héroïne principale de cette nouvelle mouture.
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