Il était une véritable « bombe à retardement »
Avant la fusillade, Richard Henry Bain était à risque de développer une psychose, selon une psychiatre
Richard Bain était une vraie «bombe à retardement» les mois précédant la fusillade au Métropolis, selon une psychiatre.
«Il était à haut risque de développer une psychose», a affirmé la Dre Marie-Frédérique Allard, qui témoigne à la demande de la défense au procès de Bain.
L’homme de 65 ans est accusé du meurtre prémédité du technicien de scène Denis Blanchette le soir des élections, le 4 septembre 2012. Il fait aussi face à des accusations de tentatives de meurtre.
Bain plaide la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. La Dre Allard est persuadée que Bain souffrait alors d’un syndrome de bipolarité jamais diagnostiqué. En 2009, en consommant l’antidépresseur Cymbalta, il aurait eu un «virage maniaque».
«Je crois qu’il n’a jamais retrouvé son état normal d’avant 2009», a dit la Dre Allard.
« FRAGILISÉ »
Et en mai 2012, il aurait décidé par lui-même d’en prendre à nouveau et cela l’aurait grandement «fragilisé», selon la psychiatre.
«En recommençant à prendre du Cymbalta, à mon avis, il est retombé graduellement en hypomanie», a-t-elle noté.
Ainsi, en recommençant à prendre du Cymbalta, mélangé à d’autres médicaments, il serait devenu une véritable «bombe à retardement». Elle est certaine que, le 4 septembre 2012, Bain a «balancé» dans un état de psychose.
La Couronne est plutôt d’avis que le crime était prémédité et de nature politique.