Les nouveaux pouvoirs d’Alain et Roy
Après avoir troqué le gris et le bleu pour le noir cet été, Alexandre Alain et Jérémy Roy ressentent tranquillement les étranges pouvoirs de l’uniforme de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
Acquis des Olympiques de Gatineau et du Phoenix de Sherbrooke, l’attaquant et le défenseur ont enfilé l’uniforme noir et blanc de la formation laurentienne pour la première fois cette semaine. Depuis 2011, ce maillot a un effet particulier. Comme si ce chandail donnait une surdose d’habiletés et de ténacité.
Plusieurs entraîneurs adverses ont pu le constater depuis l’arrivée de la formation à Boisbriand il y a cinq ans. Avec son identité d’équipe acharnée et infatigable, l’Armada a ennuyé, embêté et surpris les plus rusés. Sa dernière victime: Mario Durocher, en première ronde des séries éliminatoires le printemps dernier. La jeune troupe de Joël Bouchard a disposé miraculeusement des puissants Foreurs de Val-d’Or.
Mais qu’a-t-il donc de si spécial, ce fameux uniforme noir et blanc. Il suffit de poser la question à un nouveau. «L’Armada a toujours eu une identité de gagnante et d’équipe très compétitive», a fait remarquer Alexandre Alain, qui a évolué durant trois saisons à l’autre bout de l’autoroute 50.
L’attaquant âgé de 19 ans connaît donc la marque de commerce de sa nouvelle équipe. À sa première expérience dans son nouvel uniforme, hier après-midi, il a déjà senti une légère différence. «Je savais que c’était une équipe tellement fatigante à affronter. On dirait que mon identité a maintenant changé sur la glace, a signalé celui qui a amassé 35 points l’an dernier sous les ordres de Benoît Groulx. Je suis un joueur énergique qui aime la forte compétition. Mon style cadre très bien ici.»
À LA GUERRE
Également ancien rival de division chez le Phoenix, Jérémy Roy savait à quoi s’attendre en s’installant dans le vestiaire de l’Armada. Non seulement il en connaissait les rouages et l’identité en raison de ses nombreux amis qui y avaient élu domicile, mais il s’entraînait aussi aux installations du Noir et Blanc avec ses préparateurs physiques durant la saison morte.
«En portant ce chandail, on dirait que tu sais que tout le monde s’en va à la guerre ensemble», a constaté celui qui a joué son second match préparatoire, hier. «Je vais tranquillement m’habituer à ce style», a ajouté celui qui s’alignait au sein d’une formation plutôt énigmatique à ces trois premières campagnes dans la LHJMQ.
CHANGEMENT D’AIR
Roy a également été impressionné sur le plan technique. Selon lui, ce changement d’air sera bénéfique pour la suite de sa carrière. «Le système de jeu est vraiment bon. C’est très serré. Je sais que je suis en bonnes mains, ici. Ce sera bon pour mon développement. Il y a trois entraîneurs qui étaient défenseurs et qui ont joué la game dans leur carrière.»
Celui qui a été aux prises avec de sérieuses blessures au fil des deux dernières saisons espère maintenant se tenir éloigné de l’infirmerie gérée par Francis Denis. Il désire plutôt faire sa marque sur la patinoire et agir à titre de quart-arrière sur l’attaque à cinq.
À ce chapitre, l’Armada n’a jamais brillé de tous ses feux. La contribution de Roy sera donc la bienvenue.