Un élu doit donner l’exemple
Aucun élu de l’Assemblée nationale ne peut se réclamer de sa vie privée pour justifier des comportements susceptibles de ternir son image et, par extension, celle de l’Assemblée nationale du Québec et de son parti.
Un député, qu’il soit premier ministre ou simple député de l’arrière-ban, représente les citoyens qui l’ont élu. Ce qui l’oblige à un comportement digne de l’autorité symbolique qu’on lui confère.
La société a énormément évolué depuis 50 ans, mais les politiciens d’aujourd’hui sont encore soumis à des règles non écrites. Un politicien ne peut pas publiquement s’exprimer comme un Bougon, sacrer tous les trois mots, insulter ses commettants.
Un élu, homme ou femme, ne peut pas s’afficher en public avec sa famille utilisée à des fins politiques tout en menant une vie amoureuse secrète sans prendre le risque que cette hypocrisie soit dévoilée dans les médias. Un député doit donc prêcher par l’exemple.
COMPORTEMENT DÉPLACÉ
Un député ne peut pas se comporter, dans ses rapports avec des femmes, comme un fan de Formule 1 dans un bar à 1 h du matin. Un député doit garder ses mains dans ses poches, éviter les compliments lourds sur le décolleté d’une collègue, comprendre que le terrain politique exclut les jeux érotiques et les effusions déplacées.
Un élu a donc un devoir d’exemplarité à offrir aux citoyens. Un devoir qui relève de la morale autant que de la conscience qu’à travers sa fonction c’est le Québec qu’il représente.
Un élu doit donc avoir le sens de l’État. Les citoyens ont aussi le devoir de respecter les membres de l’Assemblée nationale. À vrai dire, tous ceux à qui leur fonction confère une autorité sur les citoyens – juges, policiers, politiciens – sont soumis à des contraintes à la fois sociales, morales et personnelles. Ils doivent impérativement se comporter de façon exemplaire en public et en privé. Sans quoi, ils doivent savoir qu’en dérogeant à ces règles ils perdent leur légitimité.