L’ex-chef de police de Wendake devant la cour
Éric Gros-Louis est accusé de fraude
QUÉBEC | Le procès pour fraude de l’ancien directeur du Service de police de Wendake, Éric Gros-Louis, s’est ouvert, hier, avec le témoignage de policiers qui agissaient sous les ordres de l’accusé.
Au coeur du débat: trois reçus émis à la demande de Gros-Louis, en 2012, pour un «informateur» qui, selon les témoignages, n’était pas «fiché», comme les directives du corps de police le prévoient.
RÈGLES DE BASE
Selon ce qu’a expliqué Jean Duchesneau, qui s’occupe de la gestion des sources au Service de police de Wendake, il existe des règles de base concernant tout informateur.
Les policiers ne doivent jamais rencontrer une source lorsqu’ils sont seuls, ils doivent rédiger une note de rapport qui sera mise au dossier et une «fiche d’identité» portant le numéro de la source doit être remplie.
«Au surplus, les informateurs ne sont rémunérés que lorsqu’il y a des résultats, c’est-à-dire si leur information mène à une perquisition ou encore à une arrestation», a fait savoir le policier qui a été formé en gestion de sources en 2007.
Les reçus pour sommes payées sont émis à partir du «calepin de sources» qui porte un logo particulier.
AUCUNE « FICHE DE SOURCE »
Dans le cas des trois reçus émis à la demande de Gros-Louis, la procédure habituelle ne semble aucunement avoir été respectée.
La source visée ne possède aucune «fiche de source» et aucun dossier, seuls des reçus figurent avec les initiales de l’accusé et celles du policier Marc Duchesneau qui a souligné, hier, avoir été contacté par Gros-Louis après qu’il eut été suspendu administrativement.
«Il a alors tenté de me convaincre de dire que j’étais au courant et que j’avais approuvé, ce que j’ai refusé de faire parce que ce n’était pas vrai», a-t-il dit.
Le procès doit durer une semaine.