Virage jeunesse indéniable
L’embAuche d’EstebAn Ocon, confirmé hier comme pilote titulAire du deuxième volAnt de l’écurie Force IndiA l’An prochAin, Alimente le virAge jeunesse entAmé depuis deux Ans en F1.
La venue du Français, 20 ans, démontre à quel point les écuries n’hésitent plus à recruter de très jeunes espoirs de la course automobile.
L’équipe Toro Rosso a fait appel à Max Verstappen qui, à 17 ans, a fait sensation dès ses premiers tours de roues.
Tellement qu’il a été promu en 2016 au sein de l’écurie-reine Red Bull en cours de saison pour devenir, au Grand Prix d’Espagne en mai, le plus jeune vainqueur d’une épreuve de F1.
Il y a une semaine à peine, c’était au tour du Montréalais de 18 ans Lance Stroll de se voir confier, chez Williams, un volant à temps plein pour la saison 2017.
L’arrivée de ces pilotes, combinée au départ de Felipe Massa (35 ans) et de Jenson Button (36), aura tôt fait d’abaisser la moyenne d’âge des pilotes de F1 en 2017.
LIBERTY MEDIA JUBILE
Ce mouvement jeunesse coïncide avec l’entrée en scène de Liberty Media, très active dans les médias sociaux et dont le mandat est notamment de redonner à la F1 sa popularité d’antan et de rajeunir son auditoire. L’arrivée de jeunes talents ne sera que très bénéfique pour le nouveau propriétaire de la F1.
Verstappen, dont la mère est Belge, a fait courir les foules à Spa-Francorchamps, et Stroll devrait faire de même à Montréal l’été prochain.
Et qui sait, Ocon pourrait permettre à la France de retrouver un jour son Grand Prix.
Verstappen, Ocon et Stroll ont un point en commun: ils ont su faire leurs classes en F3 avant de faire le grand saut.
Preuve que la catégorie GP2 n’est pas considérée comme le tremplin idéal pour accéder à la F1.
Gagner en F3 est un gage de réussite pour tout jeune pilote prometteur. Il fut d’ailleurs une époque où remporter la course de F3 jadis disputée dans le cadre du Grand Prix de Monaco assurait pratiquement à tout pilote un volant en F1 la saison suivante.
Si des écuries comme Red Bull, Force India et Williams ont fait un tel choix, c’est que les heureux élus ont mérité leur place grâce à leur talent, et ce, indépendamment des sommes d’argent qui ont été investies.
Bon nombre d’observateurs associent la venue de Stroll en F1 à l’argent de son père. Ils n’ont certes pas tort.
Ocon et Verstappen n’ont effectivement pas pu compter sur une fortune familiale pour parvenir à leurs fins, mais sans la contribution de Mercedes et de Red Bull, qui ont respectivement géré leur carrière à un moment crucial, ils ne seraient pas en F1 non plus.
Ces pilotes n’ont pas brûlé des étapes. C’était pour eux la suite logique. La GP2 n’était pas un passage obligé. Au contraire, ils y auraient perdu leur temps.
On peut aussi rappeler que Kimi Räikkönen, un autre pilote d’exception, a fait le saut prodigieux de la Formule Renault à la F1 avec succès.
MOINS DE MATURITÉ
La norme, dans la F1 moderne, est maintenant de faire confiance aux pilotes très jeunes.
D’autant plus que la F1, aujourd’hui, demande moins de maturité qu’à l’époque.
Les monoplaces sont plus simples à piloter, parce qu’elles ne sont pas exploitées à leur limite. Les pilotes, contraints à une course à l’économie de pneus et de... carburant, souffrent moins physiquement.
Ça risque toutefois de changer en 2017 avec la nouvelle réglementation.
Mais soyez sans crainte, Stroll sera préparé en conséquence pour son année d’apprentissage. Son travail rigoureux est amorcé depuis longtemps.
LA moyenne d’Âge des pilotes est en bAisse