La ministre Philpott promet d’assouplir la loi
VANCOUVER | (Agence QMI) En visite dans une caserne d’incendie de Vancouver jeudi, la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a promis d’assouplir prochainement les règles entourant l’ouverture de sites d’injection supervisée, a rapporté le Globe and Mail.
«Je travaille avec mon personnel pour faire en sorte que ces sites soient accessibles lorsque nécessaire», a affirmé la ministre, tout en rappelant que les changements législatifs peuvent être longs à apporter. «Je reconnais que des gens meurent tous les jours», a ajouté Mme Philpott, en prenant la mesure de l'urgence de la situation.
L’éclosion des nombreux cas de surdoses au fentanyl, principalement dans l’Ouest canadien, a remis de l’avant les besoins pour des sites supervisés où les toxicomanes peuvent consommer à moindre risque. Le fentanyl, un opiacé 100 fois plus puissant que la morphine, est de plus en plus mélangé à d’autres drogues vendues dans la rue, augmentant les risques pour les consommateurs.
Au terme d’une longue bataille judiciaire, le gouvernement conservateur avait été obligé, après avoir perdu face au centre d’injection supervisée Insite de Vancouver, de poser des balises pour l’ouverture de futurs sites. Or, avec plus d’une vingtaine d’exigences à respecter, il est pratiquement impossible d’ouvrir de nouveaux centres, ont fait valoir des critiques de la loi.
Vancouver opère déjà deux sites d’injection supervisée et espère en ouvrir au moins cinq autres.