Attaque mortelle contre un consulat allemand
Un camion piégé fait six morts en Afghanistan
MAZAR-I-SHARIF | (AFP) Au moins six personnes ont été tuées et plus de cent autres blessées dans une attaque revendiquée par les talibans contre le consulat allemand de Mazar-i-Sharif, dans le nord de l’Afghanistan, «en représailles» à la mort de civils dans un bombardement de l’OTAN la semaine dernière.
L’explosion du camion piégé, de très forte puissance, a fait six morts selon l’hôpital local qui a reçu les corps. La police provinciale, évoquant pour sa part un bilan de sept morts, précise que deux victimes ont été tuées par erreur par les forces allemandes, qui les ont confondues avec des assaillants.
Aucun ressortissant allemand n’a été touché, selon Berlin.
128 BLESSÉS
Par ailleurs, 128 personnes ont été blessées dont dix enfants, certaines grièvement, a précisé le responsable de l’hôpital régional, le Dr Noor Mohammad Fayez, qui a confirmé que deux autres personnes avaient été tuées par balles.
Le général Hassibullah Quraishi, commandant des forces de police pour la région nord de l’Afghanistan, a évoqué «une malheureuse méprise: les forces allemandes avaient étendu le périmètre de sécurité autour du site de l’explosion, ce que ces deux civils ignoraient».
Les deux hommes «circulaient à moto et ont ignoré les consignes» de s’arrêter, a précisé le responsable adjoint de la police provinciale, Abdul Razaq Qadri, qui a souligné, sans autres précisions, qu’«un suspect» avait été arrêté.
RÉACTION RAPIDE
L’OTAN a, quant à elle, annoncé que sa force de réaction rapide avait aidé à évacuer tous les 21 membres du consulat vers le Camp Marmal, une base allemande à Mazar-i-Sharif.
Le président Ashraf Ghani a condamné l’attaque «barbare», la qualifiant de «crime contre l’humanité».
L’attentat, qui a creusé un vaste cratère et causé des dégâts spectaculaires, s’est produit peu après 19 h 30 GMT.
Le mur d’enceinte du consulat, installé dans un ancien hôtel, l’hôtel Mazar, a été totalement détruit par l’explosion qui a soufflé les vitres «dans un rayon de plusieurs kilomètres», selon le correspondant.