Le mauvais exemple de Trump
L’obsession de Donald Trump de diaboliser les médias de masse me laisse pantois.
Les médias sont-ils parfaits? Absolument pas! Pour preuve, ce sont eux qui ont créé l’engouement envers Trump. Le gars faisait vendre de la copie, fascinait les téléspectateurs. Ils ont alors braqué les projecteurs sur lui. À force d’évoquer un scénario loufoque dans lequel il deviendrait président, ils ont permis à la fiction de devenir réalité. On a favorisé le spectacle au détriment de la pertinence.
Mais est-ce que le président n’a pas autre chose de plus important à faire? Par le truchement de cet acharnement, on a l’impression d’assister à une manifestation puissante des impacts du narcissisme extrême.
DIPLOMATIE EN 140 CARACTÈRES
Dans l’ère Trump, il est aussi de bon augure de varloper des puissances mondiales par le truchement de Twitter. Que ce soit le Mexique, la Chine, l’Australie, l’Allemagne, la Suède, peu importe, chacun finira par passer dans le tordeur.
On aura beau me dire que Trump représente le ras-le-bol du peuple. Qu’il est authentique et qu’il dit tout haut ce que bien des gens pensent tout bas. Jamais je n’applaudirai le fait qu’un homme, le plus influent et visible de tous, s’emploie jour après jour à démontrer que le respect des personnes et des institutions n’est pas une priorité.
J’ose encore croire qu’il y a moyen de faire avancer une société sans tout bulldozer sur son passage. Personnellement, ce n’est pas l’exemple que je souhaite donner à mes enfants.
Je ne suis vraiment pas un fan de Donald Trump. Cependant, il faut éviter de décrédibiliser la critique de son travail en faisant des comparaisons douteuses. Toute référence au fascisme ou à Adolf Hitler, par exemple, est inexcusable et déplorable. Donald Trump n’est pas un dictateur. Il n’est pas fou non plus. Mais il n’est certainement pas un exemple.