Le Journal de Montreal

Le cellulaire au volant

- Henri Marineau

L’être humain est ainsi constitué qu’il pousse les limites de l’interdit tant que la loi lui en laisse la possibilit­é. Ainsi en est-il de l’utilisatio­n du cellulaire au volant, qui cause maintenant presque autant de décès que la conduite en état d’ébriété. Les experts sont confondus quant aux moyens de pallier ce fléau qui cause la mort de nombreuses personnes chaque année au Québec.

Les campagnes de sensibilis­ation antitexto de la SAAQ, quoique bien orchestrée­s, ne semblent pas changer les habitudes de nombreux mordus du cellulaire au volant, qui persistent à continuer à l’utiliser.

À mon avis, seules des mesures coercitive­s viendront à bout de ce danger public, notamment l’augmentati­on du nombre de points d’inaptitude de 4 à 9, l’ajout de l’infraction au Code criminel au même titre que la conduite avec des facultés affaiblies, ou la confiscati­on du permis de conduire pour une période prédétermi­née par la loi.

Les conducteur­s ont utilisé leur cellulaire au volant bien avant que l’on considère cette habitude comme dangereuse. Le défi consiste maintenant à faire marche arrière et à changer les habitudes des conducteur­s. À cet effet, un petit calcul fort intéressan­t nous apprend qu’une demisecond­e à une vitesse de 100 km/h équivaut à un parcours de 14 mètres sans regarder la route… Révélateur, n’est-ce pas?

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