Le cellulaire au volant
L’être humain est ainsi constitué qu’il pousse les limites de l’interdit tant que la loi lui en laisse la possibilité. Ainsi en est-il de l’utilisation du cellulaire au volant, qui cause maintenant presque autant de décès que la conduite en état d’ébriété. Les experts sont confondus quant aux moyens de pallier ce fléau qui cause la mort de nombreuses personnes chaque année au Québec.
Les campagnes de sensibilisation antitexto de la SAAQ, quoique bien orchestrées, ne semblent pas changer les habitudes de nombreux mordus du cellulaire au volant, qui persistent à continuer à l’utiliser.
À mon avis, seules des mesures coercitives viendront à bout de ce danger public, notamment l’augmentation du nombre de points d’inaptitude de 4 à 9, l’ajout de l’infraction au Code criminel au même titre que la conduite avec des facultés affaiblies, ou la confiscation du permis de conduire pour une période prédéterminée par la loi.
Les conducteurs ont utilisé leur cellulaire au volant bien avant que l’on considère cette habitude comme dangereuse. Le défi consiste maintenant à faire marche arrière et à changer les habitudes des conducteurs. À cet effet, un petit calcul fort intéressant nous apprend qu’une demiseconde à une vitesse de 100 km/h équivaut à un parcours de 14 mètres sans regarder la route… Révélateur, n’est-ce pas?