L’heure de la vengeance
Les Sea Dogs retrouvent les Otters en demi-finale
WINDSOR | La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on. Quatre jours se sont écoulés depuis que les Otters d’Érié ont dévoré les Sea Dogs de Saint-Jean 12 à 5.
L’heure de la vengeance a donc sonné pour les champions de la LHJMQ, qui ont encore cette humiliation bien fraîche en mémoire.
Ils croiseront à nouveau les Otters en demi-finale, ce soir. Les deux formations visent à rejoindre les Spitfires de Windsor en grande finale du tournoi de la Coupe Memorial.
«On n’a pas besoin de motivation supplémentaire. Si on gagne, on passe en finale. Et avec le résultat du match embarrassant et frustrant contre les Otters, c’est certain qu’on est prêt», a assuré le défenseur Thomas Chabot.
«Nous voulons nous venger parce qu’on ne veut jamais perdre comme on l’a fait, a signalé l’attaquant Mathieu Joseph à propos de la raclée essuyée lundi soir.
«Il faut toutefois oublier ce match, a-t-il ajouté. On voit que n’importe quoi peut arriver dans ce tournoi.»
«Le match va partir à 0-0 et non à 12-5, a fait valoir le gardien Callum Booth, qui avait été chassé de son filet après le cinquième but dans ce duel qui est passé à l’histoire.
«Nous sommes prêts à accepter ce défi, a-t-il poursuivi. Il faut donner notre maximum.»
«Nous avons montré beaucoup de caractère en rebondissant après cette défaite, a souligné Matthew Highmore. C’est une motivation que de revoir les Otters. On sait que ce sera tout un challenge. Si on joue comme on en est capables et qu’on respecte notre style, tout ira bien.»
Les hommes de Danny Flynn ont revu le film d’horreur pour corriger leurs erreurs et ne pas les répéter. Sans vitesse, sans organisation sur la glace et sans travail d’équipe, ils ont appris à la dure.
Les Loups de mer arrivent en demi-finale forts d’une victoire de 7 à 0 sur les Thunderbirds de Seattle. Les Otters ont quant à eux perdu leur dernier match de la ronde préliminaire 4 à 2 aux mains des Spitfires, mercredi soir.
La formation des Maritimes devra reprendre ses bonnes vieilles habitudes et tirer plus souvent vers le gardien adverse, elle qui n’a jamais dépassé les 30 tirs par match.
TIMPANO CHANCELANT
«C’est certain qu’il faut améliorer cet aspect. Il faut bouger la rondelle et tirer, sinon c’est impossible de marquer», a souligné Joseph.
Face à un gardien chancelant comme Troy Timpano, cette recette peut mener les Sea Dogs à la victoire. Le portier de 19 ans ne brille pas depuis le début du tournoi avec son taux d’efficacité de ,823.
Son entraîneur Kris Knoblauch lui a réitéré sa confiance.
«Je sais qu’il peut faire mieux et qu’il peut gagner les deux derniers matchs pour remporter la coupe, a-t-il souhaité. Dans un match sans lendemain, il faut juste ne pas tomber en panne.»