COMBATTRE LES PRÉJUGÉS
Le Journal vous racontait hier l’histoire du caporal Vincent Lamarre, l’un des rares soldats transsexuels dans les Forces armées canadiennes.
Le trentenaire, originaire de SaintJean-sur-Richelieu, portait le nom de Virginie lorsqu’il s’est enrôlé dans l’armée. C’est en tant que femme qu’il a été déployé en Afghanistan, où il ravitaillait la ligne de front en pleine zone de guerre.
Le caporal a accepté de parler ouvertement de son choix de vie dans l’espoir d’éduquer les gens et de lutter contre les préjugés envers les personnes trans.
Il a reçu l’appui de ses collègues et de ses supérieurs. Il assure n’avoir jamais lui-même été victime de violence ou de harcèlement en raison de sa transition. Ce qui ne signifie pas pour autant que son passage de soldate à soldat ne s’est pas fait sans heurts, d’abord à la base de Valcartier, puis à celle de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Il n’a eu d’autre choix que de s’habituer au barrage de questions parfois blessantes. Et aussi de faire face au malaise palpable de ses collègues masculins dans les toilettes, les vestiaires et les douches qu’ils partagent désormais.