Le Journal de Montreal

Leur chalet s’est envolé

- VINCENT LARIN

Un couple de Saint-Anne-du-Lac n’a même pas eu le temps de se rendre dans son sous-sol avant que son chalet soit soufflé, hier, par ce qui pourrait être une tornade.

Mario Rosa et Marie-Laure Bilodeau ont eu toute une frousse alors que le chalet des Laurentide­s où ils résidaient à temps plein depuis près de sept ans a été complèteme­nt soufflé par les vents violents.

L’homme a eu quelques contusions et la femme souffre d’une fracture à un bras, a raconté le petit ami de leur petite-fille, Philippe Paquin. En soirée, hier, le couple était hospitalis­é à l’hôpital de Mont-Laurier.

«C’est un miracle qu’ils soient corrects en ce moment, la maison n’existe plus, on voit les fondations seulement, tout ce qu’il y avait dans leur sous-sol est parti au vent», raconte M. Paquin.

DES PIÈCES PARTOUT

«Le terrain est méconnaiss­able, on ne voit plus que les fondations, dit-il. Il y a des morceaux de la maison partout.»

Selon le récit de M. Paquin, le couple surveillai­t le vent qui prenait de l’ampleur lorsqu’ils ont sérieuseme­nt commencé à s’inquiéter pour leur sécurité.

Ils se sont alors dirigés vers le sous-sol, mais avant même de pouvoir descendre les marches, une énorme bourrasque a fait lever la maison.

Mario Rosa aurait alors tenté d’agripper sa femme avant que le couple ne s’envole et se retrouve plusieurs mètres plus loin, sur la pelouse.

Des pièces de la maison auraient été retrouvées de l’autre côté du lac Tapani, à côté duquel ils résidaient, soit plusieurs centaines de mètres plus loin.

«À part une grange qui a été un peu abîmée, c’est la seule maison du coin à être complèteme­nt détruite comme ça», précise-t-il, confirmant du même coup la thèse d’un évènement isolé semblable à une tornade.

Mme Bilodeau et M. Rosa se sont ensuite dirigés chez un voisin, d’où ils ont pu appeler les secours, ajoute Phillipe Paquin.

«[Mme Bilodeau] avait déjà peur des orages, alors maintenant elle va avoir une bonne raison de s’en faire», blaguait-il.

ARBRES DÉRACINÉS

Une voisine, Manon Bélisle a également témoigné des ravages du vent autour du lac Tapani dans les Laurentide­s.

«Il y a des poteaux électrique­s par terre, ç’a vraiment été rough», a-t-elle dit au Journal.

Les résidants du secteur sont restés sans électricit­é pendant près de trois heures alors que le vent diminuait en intensité, mais que la pluie restait encore très forte, a-t-elle décrit.

Des lots entiers d’arbres ont entre autres été déracinés par la tempête et de nombreux poteaux électrique­s sont tombés en travers de la route, a-t-elle ajouté.

Un autre résident du secteur, Gilles Piché, a confirmé de son côté qu’il s’agissait d’un phénomène isolé alors que sa maison située plus au sud du lac Tapani n’a pas été affectée outre mesure par la tempête.

«Personnell­ement on a été chanceux», a-t-il dit au Journal.

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PHOTO CODE ROUGE Le chalet de Mario Rosa et Marie-Laure Bilodeau n’a pu résister à la force des vents qui ont balayé la municipali­té de Sainte-Anne-du-Lac, dans les Laurentide­s, hier.
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PHOTO CODE ROUGE Les vents violents n’ont pas épargné cette grange Sainte-Anne-du-Lac. sur le chemin du Tour du Lac à
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PHOTO AGENCE QMI, DOMINIQUE LELIÈVRE À Hébertvill­e, au Lac-Saint-Jean, des poteaux ont été arrachés sous la force des vents.

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