Le Journal de Montreal

Le ciel s’éclaircit pour Stiverne

- MATHIEU BOULAY

LAS VEGAS | Après deux années marquées par des blessures et un voyage cauchemard­esque en Russie, Bermane Stiverne voit enfin la lumière au bout du tunnel.

Dans les derniers jours, le Québécois d’origine haïtienne (25-2-1, 21 K.-O.) a accepté de se mesurer à l’Américain Dominic Breazeale (18-1, 16 K.-O.). Le tout se déroulera le 4 novembre à Brooklyn en souscarte du combat de championna­t du monde WBC des lourds entre Deontay Wilder et Luis King Kong Ortiz.

C’est un changement au programme pour Stiverne qui courait après une revanche contre Wilder depuis plus d’un an. Après plusieurs discussion­s avec son nouvel agent James Prince, l’ancien champion a choisi de ne pas intervenir dans les négociatio­ns du duel Wilder-Ortiz et d’obtenir un affronteme­nt de moindre envergure.

«C’est la décision que j’ai prise pour le bien de ma carrière et je juge que c’est la bonne, a souligné Stiverne lors d’un entretien téléphoniq­ue avec le Journal de Montréal, hier. Il faut préciser que je n’ai pas vu d’action depuis presque deux ans.

«Je n’ai pas reçu d’argent pour me tasser de la route de Wilder. Par contre, j’ai la garantie que j’affrontera­i le gagnant à mon prochain duel.»

PAS UN CHAUFFEUR DE TAXI

Même s’il ne monte pas sur le ring avec le monarque des lourds, Stiverne est conscient qu’il aura un adversaire solide devant lui.

«Breazeale n’est pas un chauffeur de taxi, a précisé l’athlète qui aura 39 ans en novembre prochain. Il fait partie du top 10 et il est respecté.

«En l’emportant contre lui, je vais regagner une certaine notoriété. Ce sera important que je livre une très bonne performanc­e pour laisser une belle carte de visite à tout le monde.»

Pour revenir à sa nouvelle associatio­n avec James Prince, Stiverne croit qu’il était temps qu’une personne veille à ses intérêts dans le monde des poids lourds qui est un vrai aquarium à requins.

«Je connais James depuis une quinzaine d’années, mais je ne voulais pas mélanger amitié et affaires, a souligné Stiverne. Il est très respecté, car c’est lui qui est l’agent d’Andre Ward. Pour le moment, tout se passe bien.»

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