Un avocat qui a référé son client à un fraudeur est-il responsable ?
OTTAWA | C’est la question à laquelle devra répondre la Cour suprême du Canada qui a accepté, hier matin, d’entendre l’appel d’un avocat montréalais dans la cause qui l’oppose à une veuve flouée.
En 2003, après le décès de son mari, Judith Matte-Thompson doit liquider la compagnie du défunt et investir ses économies. Son avocat, Kenneth Salomon, lui réfère Themis Papadopoulos. Mais Papadopoulos et son associé, Mario Bright, s’envolent avec l’argent.
En 2014, la Cour supérieure du Québec a condamné Papadopoulos et son acolyte à rembourser 7 M$. Kenneth Salomon et son cabinet ont été exemptés de payer des dommages. Portée en appel, la décision a été infirmée en 2017. La Cour a trouvé Salomon solidairement responsable des fraudes commises par Papadopoulos.
Salomon et son cabinet cherchent maintenant à faire invalider ce jugement.