« Je veux juste qu’elle fasse de la prison »
AGENCE QMI | À l’automne 2015, les trois accusés, Gabrielle Fréchette, Ginette Duclos et Gérald Fontaine ont été déclarés coupables de négligence criminelle causant la mort de Chantal Lavigne. Et la Cour d’appel du Québec vient de rejeter leur appel cette semaine.
Le conjoint de Chantal Lavigne, cette femme qui est morte au terme d’une expérience de sudation corporelle, est toujours aussi bouleversé un peu plus de six ans après les tragiques événements.
« Je veux qu’ils soient punis, je veux que [la responsable] Mme Fréchette fasse de la prison, a raconté Patrick Naud à TVA Nouvelles. Je veux qu’elle rentre en dedans et qu’elle fasse du temps pour qu’elle puisse réfléchir à ça. »
Sa conjointe participait à un séminaire de croissance personnelle – « Mourir en conscience » – qui se tenait sur le domaine Reine-de-la-Paix à Durham-Sud, dans le Centre-du-Québec, en juillet 2011.
EXPÉRIENCE DE SUDATION
La mère de deux jeunes enfants avait perdu connaissance lors d’une expérience de sudation tenue en pleine canicule, où les participants avaient notamment été enduits de boue et enveloppés d’une pellicule plastique, la tête recouverte d’une boîte de carton. Ils étaient demeurés allongés au sol dans cette position pendant plus de sept heures.
La femme de 35 ans est décédée d’asphyxie et d’un coup de chaleur.
« Je n’ai ressenti aucune fois des remords de la part de Mme Fréchette, a témoigné Patrick Naud. C’était jamais de sa faute, c’était toujours de la faute à Chantal d’une façon ou d’une autre. Non, elle n’a pas de pardon. »
Les trois accusés, qui sont actuellement en liberté, pourraient toujours s’adresser à la Cour suprême du Canada, une possibilité que n’écartent pas leurs avocats.