Six mois pour avoir procuré de la drogue aux détenus
Une jeune femme de 26 ans passera les six prochains mois derrière les barreaux pour son implication dans un réseau qui aurait fourni de la drogue aux détenus de la prison de Saint-Jérôme en utilisant les bacs à linge sale d’établissements de santé de la région.
Myriane Fortier-Côté s’est reconnue coupable de trafic et de possession de drogue peu après son arrestation, en janvier. Il y a quelques jours, elle a été condamnée à six mois de détention par la juge Michèle Toupin au palais de justice de Saint-Jérôme.
DANS DES CHAUSSETTES
À l’époque, son présumé complice avait été arrêté à l’hôpital de Saint-Eustache alors qu’il tentait vraisemblablement de déposer des stupéfiants dans un sac de draps et de vêtements souillés dans un couloir de l’établissement. Selon nos informations, la drogue était emballée dans du duct tape et cachée dans des chaussettes.
Stéphan Gratton, 36 ans, avait été arrêté sur-le-champ. Accusé de possession et de trafic de stupéfiants, il est toujours en attente de son procès.
Fortier-Côté, qui l’accompagnait, avait pris la fuite lorsque Gratton avait été intercepté. Or, les policiers l’ont retrouvée peu de temps après pour l’arrêter elle aussi.
Une perquisition avait été effectuée à son domicile de Saint-Jérôme et les agents avaient retrouvé 254 g de haschisch, 361 g de marijuana, 125 comprimés de ce qui semblait être de la méthamphétamine, 185 g de champignons hallucinogènes et 1600 $.
TECHNIQUE BIEN CONNUE
Depuis 10 ans, l’hôpital envoie tout son linge sale à la buanderie de la prison de Saint-Jérôme, et le lavage est effectué par des détenus, payés moins de 4 $ de l’heure. Faire passer de la drogue en prison par les buanderies est une technique bien connue des autorités un peu partout au Québec qui tentent de rester aux aguets.
En arrêtant Fortier-Côté et Gratton au début de l’année, la police de Saint-Eustache avait indiqué avoir démantelé un important réseau.