Le monde selon Trump
Quel est le principal fait d’armes de Donald Trump ? En l’espace d’une année, l’imprévisible président américain est devenu le « centre » de l’univers alors que ses décisions ont carrément déboussolé le monde.
Tous les pays partenaires des ÉtatsUnis, depuis l’Amérique jusqu’en Europe, en passant par l’Asie, ont perdu des acquis depuis son élection surprise du 8 novembre 2016.
Un rappel des douloureuses décisions de Donald Trump.
1- La réouverture de l’ALENA : le Canada et le Mexique vont se retrouver dans le camp des grands perdants.
2- Le désengagement des États-Unis de l’accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPP), lequel traité multilatéral de libre-échange (signé en février 2016) vise à intégrer les économies des régions Asie-Pacifique et Amérique.
3- La remise en cause de l’ouverture des États-Unis envers Cuba.
4- Le retrait des États-Unis de l’UNESCO.
5- Le désengagement des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, un traité international de lutte contre le réchauffement.
6- La remise en question de l’accord sur le nucléaire iranien.
7- La mise en place de pressions budgétaires sur l’OTAN.
LE PROTECTIONNISME
Toutes les décisions que Donald Trump a prises à l’encontre des pays qui brassent des affaires avec les États-Unis ont pour ultime objectif : le protectionnisme.
Avec sa politique économique interventionniste à outrance, Donald Trump croit dur comme fer que c’est la meilleure méthode pour créer des emplois et surtout protéger le marché du travail américain contre les importations de l’étranger.
Et comme on le voit dans le dossier de la C Series de Bombardier, le gouvernement américain fonctionne déjà en mode protectionniste. L’imposition de droits compensateurs de 300 % par le département du Commerce américain sur la vente des avions de la C Series à des compagnies américaines illustre bien la nouvelle politique protectionniste du gouvernement Trump et ses dommages sur les produits étrangers.
MAIS L’ÉCONOMIE…
Depuis sa surprenante élection à la tête du pays le plus puissant de la planète, Donald Trump a réussi à se mettre à dos la totalité des partenaires économiques des États-Unis, en plus d’un grand nombre de ses « amis » républicains et de près des deux tiers des Américains.
Malgré cela, l’économie américaine va mieux. Le marché du travail est dynamique. Les bénéfices des sociétés américaines sont en croissance.
Même constat pour les autres grands pays industrialisés, allant du Canada à l’Europe, en passant par l’Asie. Et nombre de pays émergents profitent également de la croissance économique mondiale.
ET LA BOURSE…
Eh bien, la Bourse pète le feu. Dans les semaines précédant l’élection de Donald Trump, les stratèges boursiers prédisaient une débandade de la Bourse advenant sa victoire.
Un an plus tard, la Bourse américaine affiche sa meilleure performance postélectorale depuis 1945, soit depuis 72 ans.
Alors que le S&P 500 a grimpé de 15,7 % lors des 12 premiers mois de pouvoir de Trump, le Dow Jones a augmenté de 19,2 % et le Nasdaq de 25,7 %.
Et cette super performance de la Bourse américaine a entraîné dans son sillon toutes les bourses de par le monde, y compris les marchés émergents.
Décidément, pour un président soi-disant « anti-establishment », Wall Street en a fait son meilleur allié.