Éviter de faire pourrir les maisons
Le principal défi des chercheurs consistera à s’assurer de la durabilité des matériaux de source biologique.
Le danger est qu’ils se mettent à pourrir prématurément, causant de la moisissure et rendant les bâtiments instables. L’équipe de Mathieu Robert travaille actuellement à établir des balises qui serviront aux manufacturiers.
« Nous sommes en train de définir les paramètres. On doit notamment s’assurer de la teneur en sucre maximale. Celui-ci est problématique, car il crée des réactions et fait pourrir. Il faut aussi déterminer comment on peut mélanger les fibres pour les protéger et assurer leur durabilité », explique-t-il.
CHANVRE
Le professeur Robert donne l’exemple du chanvre qui est utilisé en Europe dans la production de béton. Par le passé, il est arrivé que le produit pourrisse et fasse moisir des fondations de bâtiments, causant d’importants problèmes.
« Ce qui est problématique, c’est que la matière n’est pas la même d’une récolte à l’autre. On peut s’approvisionner deux fois du même producteur et obtenir des fibres de qualité différente », continue-t-il.
L’objectif est d’en arriver à concevoir des matériaux qui seront aussi durables que ceux utilisés actuellement, mais biodégradables à la fin de leur vie utile. Les chercheurs explorent les combinaisons de fibres et d’enzymes afin de protéger le produit fini contre le pourrissement.