Bon début pour Federer
Le Suisse a vaincu l’Américain Jack Sock en deux sets
LONDRES | (AFP) Roger Federer a remporté, hier, son premier match des Masters de Londres, en s’imposant en deux sets face à Jack Sock, no 9 mondial, 6-4, 7-6 (7/4), trouvant parfaitement ses repères pour son entrée en lice dans le tournoi de fin d’année.
Pas question de forcer son talent dans la première journée, Federer a joué sur l’expérience pour venir à bout du grand Américain, sans vraiment forcer, s’appropriant dans le calme l’immense O2 Arena, son éclairage, son ambiance et ses rebonds.
« C’est super d’être de retour ici, surtout après avoir manqué l’année dernière sur blessure », a réagi Federer à l’issue de la rencontre.
Vu la relative faiblesse du plateau 2017 (sans Murray ni Djokovic) et le niveau de jeu de Federer cette année (7 titres, dont l’Open d’Australie et Wimbledon), le Bâlois dispose d’un boulevard pour s’imposer pour ses septièmes Masters : il fallait juste faire le travail face à Sock.
EXPÉRIENCE ET FLEGME
À 36 ans, frais et reposé après son impasse sur le tournoi de Paris-Bercy, il s’est contenté de faire parler le talent et l’expérience oeuvrer.
« Pour être honnête, il m’a fallu du temps pour me remettre », a-t-il expliqué, justifiant ainsi sa pause après sa huitième victoire chez lui, à Bâle, fin octobre.
Cela lui a plutôt réussi : le Suisse a brisé dès le premier jeu de la rencontre, puis a conservé son avance pour s’adjuger le premier set.
Le no 2 mondial a légèrement accéléré dans la seconde manche, se créant cinq nouvelles opportunités de bris. Mais, face à un Sock accrocheur, il n’a pas su les convertir. Qu’à cela ne tienne... Federer s’est armé de son flegme légendaire pour faire craquer l’Américain dans le jeu décisif, capitalisant sans vraiment forcer sur les erreurs de son adversaire.
« Je suis bien parti puis le deuxième set a été plus serré. Le tie-break aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Et en fin de compte, il m’a aidé en faisant des erreurs », a ensuite analysé le vainqueur de 19 tournois du grand Chelem.
ZVEREV L’EMPORTE
Dans le second match de la journée, l’Allemand Alexander Zverev (no 4) est difficilement venu à bout du Croate Marin Cilic (no 5) en trois manches, 6-4, 3-6, 6-4.
Zverev s’est imposé en étant plus efficace aux moments importants que son adversaire : il a ainsi converti trois balles de bris sur quatre, quand Cilic n’a pris le service de l’Allemand que deux fois sur six possibilités.
Rafael Nadal, assuré de conserver sa place de no 1 mondial à l’issue de la semaine londonienne, entre en lice aujourd’hui contre le Belge David Goffin (no 8). L’Espagnol est tout de même entré sur le court dimanche pour recevoir son trophée, sous les acclamations du public.
« D’une certaine manière, je suis content » pour Nadal, a commenté Federer. « Il le mérite, et comme ça, je peux me concentrer sur ce tournoi. »
Le Suisse ne s’est pas imposé à l’O2 Arena depuis 2011.