Price chassé du top 30

Ce n’est pas la première fois que ça se produit, cette saison, mais à moins d’un retour au jeu, Carey Price ne reviendra pas dans notre top 30, cette saison, ayant glissé du 29e au 32e rang, dans notre classement hebdomadaire.

Évidemment, les gardiens blessés stagnent forcément dans l’accumulation des points déterminant leur rang, mais ça n’explique pas tout puisque dans notre top 30, on retrouve huit gardiens ayant joué moins de matchs que Price, qui a effectué 43 sorties devant le filet du Canadien.

Marc-André Fleury (10e rang), Antti Raanta (14e), Carter Hutton (15e), Roberto Luongo (16e), Corey Crawford (22e), Corey Schneider (26e), Phillip Grubauer (28e) et Brian Elliot (30e) devancent tous Price car ils ont de meilleures statistiques. En ajoutant Matt Murray (31e), ça fait neuf gardiens moins actifs que Price qui sont classés devant lui.

Vous aurez deviné que la piètre fiche de Price (15-22-6, 0,904, 2,98) ne fait pas le poids.

À l’inverse, les taux d’efficacités exceptionnels des Fleury (0,930 en 36 matchs), Raanta (0,924 en 39 matchs), Hutton (0,934 en 30 matchs) et Luongo (0,930 en 25 matchs) leur confèrent une place entre les 10e et 16e rangs.

Ce sont des chiffres dignes de gagnants du trophée Vézina, mais leur volume de matchs est insuffisant pour les classer plus haut.

Et devinez quel a été le meilleur classement de Price, cette saison : 19e, un « sommet » atteint le 22 janvier.

PAROLES RÉVÉLATRICES

Il est intéressant de noter comment les joueurs conditionnent l’état d’esprit de leurs gardiens et vice-versa. Comparons donc les commentaires d’un gardien évoluant dans une équipe inspirée, soit l’excellent Connor Hellebuyck (4e), des Jets de Winnipeg, à ceux d’un gardien avec une équipe qui déçoit, en l’occurrence, Jake Allen (27e), des Blues de St. Louis.

Hellebuyck était déçu de la défaite de 2 à 1 des Jets, samedi à Philadelphie, match dans lequel il a effectué 33 arrêts. « On y a cru jusqu’à la toute fin, a-t-il dit après la rencontre. Si j’étais un parieur, je dirais que lorsque nous tirons de l’arrière, la majorité du temps, on réussit à aller chercher le but égalisateur, mais ça ne s’est pas produit ce soir [samedi]. Les gars ont quand même travaillé dur. »

On peut en déduire que Hellebuyck a confiance en ses coéquipiers et c’est assurément réciproque.

SARCASME

Quant à Allen, qui connaît une autre saison en dents de scie, il a finalement profité d’un peu d’appui offensif, samedi à Los Angeles, où les Blues ont écrasé les Kings 7 à 2. Les Blues avaient été blanchis dans trois de leurs quatre matchs précédents.

« Je croyais rêver quand j’ai vu tous ses buts », a laissé tomber Allen après la rencontre. Hum ! Ça pourrait faire les paroles d’une bonne chanson de style blues, mais même si c’est factuel, ça ne témoigne pas d’une grande confiance envers ses coéquipiers. On peut présumer que l’inverse est aussi vrai.

En fait, n’eût été les brillantes performances du gardien auxiliaire, Carter Hutton, les Blues seraient déjà écartés de la course aux séries. À 27 ans, Allen n’a encore convaincu personne qu’il est un gardien numéro un.

Il lui reste moins d’un mois pour s’affirmer. La bonne nouvelle, c’est qu’il a collé deux excellentes performances la semaine dernière. La récente blessure à Hutton lui laisse aussi une opportunité.

GIBSON EN FEU

L’ancien gardien des Saguenéens de Chicoutimi Christopher Gibson a brillé à Edmonton (36 tirs un but) et Calgary (52 tirs, 2 buts) la semaine dernière. Comme Thomas Greiss est blessé et que Jaroslav Halak est en fin de contrat, le Finlandais de 25 ans, aura certainement d’autres départs avec les Islanders d’ici la fin de la saison.