Le Journal de Montreal

Le Fonds FTQ et la BDC ont perdu 15,5 M$ dans Souris Mini

- PIERRE COUTURE

Pour éviter la faillite du détaillant Souris Mini, le Fonds FTQ et la Banque de développem­ent du Canada (BDC) ont accepté de perdre plus de 15,5 millions $.

Les documents du contrôleur Richter, qui supervisai­t la restructur­ation du détaillant de vêtements de Québec, indiquent que les deux gros actionnair­es de Souris Mini ont préféré ce scénario et se retirer plutôt de réinjecter des fonds dans l’entreprise.

Le Fonds FTQ dit avoir perdu 6,2 millions $ dans Souris Mini alors que la BDC fait état de pertes de plus de 9,3 millions $.

Un rapport commandé par la BDC à sa demande indiquait notamment que malgré une injection importante de fonds dans l’entreprise, la survie du détaillant n’était pas assurée au-delà du 31 mars 2019.

À la suite de ce rapport qui recommanda­it également la nomination d’une nouvelle équipe de direction chez Souris Mini et l’abandon de certaines lignes de produits, la BDC a décidé de quitter le navire, forçant le Fonds FTQ à lui aussi prendre ses distances du détaillant.

« Le Fonds était prêt à réinvestir dans l’entreprise et a déposé une offre. Pour des raisons externes, le réinvestis­sement du Fonds n’a pas pu se réaliser », a fait savoir hier le porte-parole du Fonds FTQ, Patrick McQuilken.

NOUVEAUX ACTIONNAIR­ES

Pour éviter la faillite, la direction de Souris Mini a dû travailler très fort en dénichant deux nouveaux actionnair­es in extremis, soit les hommes d’affaires Michel Cadrin et Dennis Dussault. Ces derniers ont convenu d’injecter 2 millions $ dans l’entreprise, qui emploie plus de 240 personnes.

Au terme de cette restructur­ation, Souris Mini, dont le siège social est à Québec, compte maintenant 19 magasins partout au Québec (10 succursale­s ont été fermées).

Au moment de se placer à l’abri de ses créanciers en décembre dernier, Souris Mini avait des dettes estimées à plus de 20 millions $.

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