Crosby, le meneur incontesté
Carey Price respire la confiance. Il est l’âme du Canadien depuis le début du tour de qualification face aux Penguins. Dans l’autre vestiaire, le grand meneur porte un « C » sur son chandail et le numéro 87.
Sidney Crosby n’a pas besoin de présentation. Il a déjà brandi à trois reprises la coupe Stanley (2009, 2016 et 2017) et il pourrait déjà commencer l’écriture de son discours pour le Temple de la renommée du hockey.
Crosby a donné le ton pour Pittsburgh lors des deux premiers matchs de la série en marquant chaque fois le premier but de son équipe.
« Tout le monde regarde Sid. Même les plus vieux ont l’air de le suivre, a dit le défenseur Kristopher Letang. Quand Sid mène ton équipe, tu sais que tu es entre bonnes mains. Si ce n’était pas le cas, nous serions dans le trouble en ce moment. Quand il est affamé comme il l’est en ce moment, c’est facile de le suivre. Nous voulons tous être sur la même longueur d’onde. »
TYPIQUE DU 87
Mike Sullivan a décrit le caractère de son capitaine des centaines de fois. À la veille du troisième duel face au Tricolore, avec une égalité de 1 à 1 dans la série, l’entraîneur-chef des Penguins a encore louangé le travail du prodige de Cole Harbour. Et sa réponse n’avait rien de robotique.
« Sid joue à son mieux quand les enjeux sont grands, a rappelé Sullivan. Il sait ce qui est à l’enjeu, il est excité et élève son jeu. Il a un historique en cette matière. Il y a paquet de preuves où il a élevé son jeu dans les rencontres cruciales. C’est ce qui fait de lui le joueur et le meneur qu’il est. C’est pour cette raison qu’il est aussi important à notre équipe. »
« Ses qualités de meneur sont évidentes, a-t-il poursuivi. Il n’y a pas une façon plus puissante de montrer l’exemple que de jouer de la bonne façon et d’augmenter son niveau d’intensité et de combativité quand l’enjeu est grand. Sid personnifie ça. Je n’étais pas surpris de le voir marquer le premier but pour notre équipe dans les deux premiers matchs. »
AVEC HOWE, GILMOUR ET SAKIC
En première période de la deuxième partie face au CH, Crosby a déjoué Price d’un tir précis entre les jambières. C’était le 68e but et le 188e point de sa glorieuse carrière en séries. Avec 68 filets, il a rejoint Gordie Howe au 18e rang de l’histoire de la LNH. Avec 188 points, il se hisse à égalité au huitième échelon avec Doug Gilmour et Joe Sakic.
Ma tante Rolande parlerait de très belle compagnie quand on peut lire le nom de Crosby associé à ceux de Howe, Sakic et Gilmour.
En deux rencontres, les Penguins ont marqué cinq buts, dont un dans un filet désert. Ils n’ont toujours pas trouvé une façon de déstabiliser Price.
« Tout le monde sait que c’est un très bon gardien, a affirmé Letang. Quand on joue contre un gardien comme ça, la meilleure chose à faire est d’envoyer le plus de rondelles possible au but, d’avoir des bonds favorables. Price joue vraiment bien. Le plan de match ne change pas, nous continuerons de décocher des tirs et d’avoir du trafic devant lui. »
SUPÉRIORITÉ ANÉMIQUE
Dans les aspects à améliorer chez les Penguins, il y a évidemment le jeu en supériorité numérique, qui n’a généré qu’un seul but en 12 occasions (8,3 %). Letang et Sullivan ont chacun dit qu’ils auront besoin de trouver des solutions en préconisant un style plus combatif et une meilleure circulation de la rondelle avec l’avantage d’un homme.
Sur le plan individuel, Evgeni Malkin n’a pas encore inscrit son nom sur la feuille de pointage après deux matchs même s’il mène les siens avec 15 tirs.
« Je pense que Geno [Malkin] a été bon, a dit Sullivan. Il a généré des chances de marquer. Ça n’a pas donné des buts. J’ai eu une conversation avec lui et je lui ai dit de continuer, de s’accrocher. Il aura besoin de continuer de croire en son jeu et il finira par se retrouver sur la feuille de pointage. »
« TOUT LE MONDE REGARDE SID, MÊME LES PLUS VIEUX ONT L’AIR DE LE SUIVRE » – Kristopher Letang