Le Journal de Quebec - Weekend
MISER SUR LES RELATIONS
Directement liée aux rassemblements, la compagnie de technologies prêt-à-porter intelligentes Connect & Go a été touchée de plein fouet par l’arrivée de la COVID-19. Cela n’a toutefois pas empêché l’entreprise à qui l’on doit le bracelet électronique porté dans les festivals et grands événements de rapidement s’intéresser à la réalité du télétravail.
Les quelque 30 employés actuellement sur le registre de paie de la PME québécoise ont été placés au coeur des priorités. Ils ont vu leur aspect humain pris en charge de nombreuses façons, et ce, même s’ils sont aujourd’hui éparpillés dans moult lieux de travail, et non regroupés dans un bureau à Montréal.
« Pour passer à travers la crise, on a vraiment misé sur une culture orientée sur l’impact et les objectifs », confie Sophie Gadoury, la responsable de la culture et de l’engagement chez Connect & Go.
Ainsi, c’est une véritable pluie d’initiatives interpersonnelles qui ont été développées pour s’assurer du bonheur, du bien-être et de la santé mentale de tous au travail. Et on ne parle pas que des 5 à 7 virtuels.
Oui, il y a bien eu la mise sur pied de séances d’exercice, d’un bingo virtuel ou de jeux et défis, mais des aspects tels que la communication, la transparence et l’engagement ont également été exploités pour provoquer un changement positif.
Pour Sophie Gadoury, on avait peutêtre tendance à tenir certaines choses pour acquises avant le confinement. « On est tout le temps ensemble, tout le temps au bureau. Mais est-ce qu’on se connaît, qu’on s’amuse, au lieu de juste parler du bureau ? »
UNE VUE D’ENSEMBLE
Peu importe où ils se trouvent, les employés de Connect & Go ont donc un portrait détaillé de la compagnie pour laquelle ils travaillent. La rencontre mensuelle entre tous les acteurs impliqués – où il est question des nouveautés, des suivis et de la direction empruntée par la haute direction – est désormais hebdomadaire.
Ce changement d’approche plaît d’ailleurs beaucoup. Tous ceux et celles qui en bénéficient ont pu commenter à leur guise les différents changements. « On fait des sondages, et ça, les gens veulent qu’on continue, même si on retourne au bureau », assure Sophie Gadoury.
Un comité de santé mentale a également été créé. « On a six employés qui prennent le pouls. Avant, on se rencontrait quelques minutes, dans le “parking”, par exemple. En télétravail, on n’avait plus ces interactions, alors pour continuer la transparence et la communication, on les provoque. »
À DEUX, C’EST MIEUX
L’aspect professionnel n’a pas non plus été laissé pour compte au cours des derniers mois. La preuve, afin que les membres de l’équipe puissent jouir de nouvelles connexions et s’épanouir, on a cru bon de les jumeler.
« On a mis en place un programme de mentorat où, éventuellement, 100 % des employés vont avoir un mentor », précise Sophie Gadoury.
De plus, le tableau de priorités de chaque service est partagé chaque semaine alors que les données financières sont révélées chaque mois, parce que le bien-être financier est « le plus grand stress en termes de santé mentale », rappelle celle qui est aussi une ambassadrice créative bien-être et performance au travail.
Résultat : depuis l’implantation de ces ajouts, il est possible de mieux aider et d’outiller les employés.