Les partisans de Trump sont satisfaits et en redemandent
Les fans du président républicain ne veulent surtout pas qu’il change
MELBOURNE, Floride | (AFP) Après un premier mois chaotique à la Maison-blanche, les partisans purs et durs de Donald Trump n’ont qu’un conseil pour leur idole: garder l’offensive, ne rien lâcher et ne rien changer.
Le début de mandat du milliardaire donne une impression de désorganisation et d’amateurisme qui fait le régal de ses opposants et inquiète jusque dans les rangs du parti républicain.
Mais, samedi, Trump a retrouvé ceux qui ont fait de lui l’homme le plus puissant du monde, faisant oublier, le temps d’une assemblée sur un aéroport de Floride, Washington et ses déboires.
Ces supporteurs l’ont fêté, acclamé, et défendu bec et ongles face à une presse honnie. Au cours de plus d’une douzaine d’entretiens avec L’AFP, tous ont dit leur soutien sans faille, malgré – ou en raison – de ses actions controversées.
Donald Trump a harangué la foule, martelant les thèmes dont il sait qu’ils feront rugir ses partisans: l’emploi, la sécurité, le terrorisme, l’immigration.
«J’en veux encore plus», lance Steven Migdalski, un technicien en informatique de 53 ans au chômage, originaire de Titusville, en Floride. Il a attendu pendant sept heures pour voir le président dont il approuve chaleureusement le ton agressif envers la presse et sa multitude de décrets rapidement signés. Y compris le plus controversé, suspendu par la justice, qui interdisait temporairement l’entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays à majorité musulmane et de tous les réfugiés. «J’exulte carrément», dit-il.
ENTHOUSIASME
Donald Trump se nourrit de cet enthousiasme et il a visiblement pris plaisir à replonger dans ce qui paraissait une reproduction à l’identique de ses assemblées de campagne, une femme brandissant même une pancarte «Hil- lary en prison», alors que la candidate démocrate a été battue depuis des mois.
«Je pense qu’il a besoin de ça. Tous les jours, il entend des paroles de haine, négatives, chaque fois qu’il allume la télé», dit Tammy Allen, une travailleuse indépendante, venue avec trois amies armées de leurs pancartes «Les femmes pour Trump». «Il a été ridiculisé et humilié. Tout le monde est contre lui. Il a besoin de voir les Américains qui le soutiennent, qui l’aiment», estime-t-elle.
NOSTALGIE NATIONALISTE
Jacob Wyskoski a 18 ans. L’année dernière, il a pu voter pour la première fois. Son vote était pour M. Trump.
«Nous avions pour habitude d’être les plus forts, les plus grands, la nation la plus puissante du monde entier. On veut de nouveau être comme ça», dit le jeune homme, qui se fait l’écho de nombre des supporteurs de Trump nostalgiques de l’amérique sortie vainqueur de la guerre froide.