LOUISE DESCHÂTELETS
Anomalies flagrantes au ministère de la santé du Québec
C’est en lisant la suggestion que vous avez faite à quelqu’un de s’adresser à l’ordre des physiothérapeutes pour régler son problème, que j’ai eu envie de vous écrire. Je ne veux surtout pas dénigrer ici l’ordre en question, mais soulever le manque de reconnaissance de certains autres groupes de professionnels de la santé à qui on accorde le droit de se regrouper sous le chapeau d’un Ordre professionnel, sans leur donner tous les pouvoirs s’y rattachant.
Nous faisons partie de la cohorte des chanceux qui sont « orphelins » de médecin de famille. Dans mon cas, depuis plus de 14 ans et sur une liste d’attente depuis près de 5 ans. À l’âge de la retraite en 2014, j’ai dû consulter une clinique de podiatrie en Outaouais afin d’y subir un traitement pour insuffisance artérielle. C’est alors que j’ai appris que depuis la naissance j’avais une jambe plus courte que l’autre, et que j’étais désormais tenu de porter des orthèses. J’ai également dû suivre une série de traitements pour décompression neuro-vertébrale en relation avec une problématique de nerf sciatique.
Mais il m’a été impossible d’obtenir une simple vignette de stationnement pour personne handicapée, parce que le gouvernement ne reconnaît pas les podiatres, malgré leur Ordre professionnel, comme pouvant signer un formulaire de demande de vignette pour personne handicapée. Il me faudrait réinvestir en temps et en argent pour consulter un physiothérapeute.
Je trouve déconcertant que le gouvernement québécois permette à toute une panoplie d’experts et de professionnels de la santé d’opérer sur son territoire, en leur soutirant des taxes et des impôts, tout en refusant en retour de reconnaître leur expertise, lésant par le fait même, de grands pans de leur clientèle. M. Renaud, Gatineau
J’ai essayé de vérifier vos dires, et je n’ai rien trouvé de concluant pour confirmer ce que vous affirmez. Comme je veux bien vous croire, ne vous serait-il pas possible de consulter un médecin en CLSC pour qu’il vous assiste dans cette demande de permis? À moins que votre handicap ne soit pas assez important pour justifier une telle demande?
Je suggère à la dame qui vous écrivait ce matin sur les odeurs qui n’existent pas mais qu’elle sent bel et bien, qu’elle peut clicker sur internet « Dr Oliver Sacks » et qu’elle va trouver plein d’informations. Ce neurologue a écrit de nombreux livres, dont un, publié en 2014, qui devrait lui en apprendre plus sur le handicap qui l’afflige. Son titre :
« Hallucinations : l’odeur du si bémol ».
En gros, ce que ce médecin raconte, c’est que chez certaines personnes, environ 5% de la population, le cerveau déforme une perception. Ça peut être des sons, des couleurs, un goût, des odeurs, et que généralement, ça se produit suite à un accident (de la route ou autre), une intervention chirurgicale, ou un changement majeur dans l’état de santé de la personne en cause.
Dans mon cas, j’entends à faible volume, dans le silence, de la musique des années 60. Il n’y a jamais de paroles, et ce sont des enregistrements qui n’ont jamais existé dans la vraie vie. J’ai l’impression d’entendre CFGL Laval en 1971.
Lors de sa prochaine visite chez son médecin, je lui suggère d’apporter le livre bien annoté une fois qu’elle l’aura lu, pour le montrer au médecin pour étayer son propos, dans le cas où il ne la croirait pas. C’est ce que j’ai fait avec mon médecin de la clinique audiologiste. Non seulement ça lui a ouvert les yeux, mais il a lu le livre au complet. Un lecteur
Excellente suggestion que la vôtre. Et en passant, des problèmes auditifs tels que le vôtre sont de plus en plus fréquents. Il ne s’agit pas d’acouphène au sens de ce qu’on connaît, mais de bruits autres qui font croire à une présence fantôme dans l’environnement.