Le secteur de la santé fait preuve d’inventivité afin de recruter
Le CIUSSS de la Capitale-nationale a des dizaines de postes à pourvoir
La rareté de la main-d’oeuvre dans la région de Québec pousse le CIUSSS de la Capitale-nationale à redoubler de créativité afin d’attirer les candidats dont il a grandement besoin dans plusieurs secteurs d’activité.
«Malgré l’embauche de 2000 personnes dans la dernière année, dont 677 employés en avril et mai seulement, cela reste serré au niveau des effectifs, en particulier pour la saison estivale», constate Christian de Beaumont, coordonnateur aux ressources humaines au CIUSSS.
Issu de la fusion de 11 établissements, de Portneuf à la région de Charlevoix, le Centre intégré universitaire compte pas moins de 16 000 employés.
«Plusieurs actions sont en place afin d’intensifier le recrutement. En dépit d’une hausse de 35 % des embauches, il manque toujours 385 employés, tous secteurs confondus», précise M. de Beaumont.
BANDEROLE
Le CIUSSS a notamment installé une grande banderole «Nous embauchons», bien en vue sur son bâtiment administratif situé le long de l’autoroute FélixLeclerc, dans le secteur Beauport.
«Cela porte ses fruits. La photo de la banderole sur Facebook génère des milliers de clics. Avant les Fêtes, on a placé une annonce d’une demi-page dans Le Journal de Québec. Notre stratégie a très bien fonctionné. On utilise également les réseaux sociaux, en plus des campagnes à la radio, de la ligne info-emploi et de la participation aux salons de l’emploi», énumère M. de Beaumont.
Au cours d’une journée de l’emploi, 218 personnes ont obtenu un poste sur place. «On se rend dans les écoles et on fait de plus en plus de recrutement à Montréal.»
PROGRAMME D’ACTUALISATION
«En partenariat avec le Cégep de Limoilou, nous avons mis sur pied un programme d’actualisation pour les nouveaux immigrants qui représentent un apport intéressant pour notre organisation», mentionne-t-il.
S’il s’agit d’un immigrant infirmier, par exemple, le CIUSSS l’embauchera comme préposé aux bénéficiaires pendant qu’il poursuit son actualisation. Si le nouvel arrivant ne parle pas français, on lui propose un emploi aux cuisines ou à l’entretien ménager jusqu’à ce qu’il puisse communiquer en français avec les patients, explique M. de Beaumont.
«Avec un taux de chômage d’environ 4 % dans la région, la nécessité est la mère de l’inventivité. On est en concurrence avec l’ensemble des autres organisations», dit-il.